Covid-19 : en Nouvelle-Calédonie, la vaccination sera obligatoire pour tous les adultes, y compris les touristes – Le Monde

En Nouvelle-Calédonie, seulement 30 % de la population est entièrement vaccinée.

La vaccination contre le Covid-19 va devenir obligatoire pour toutes les personnes majeures en Nouvelle-Calédonie, alors que seulement 30 % de la population du territoire est à ce jour entièrement vaccinée. Au total, 44,6 millions de personnes sont complètement vaccinées contre le Covid-19 en France, ce qui représente 66,5 % de la population.

  • Vaccination obligatoire en Nouvelle-Calédonie

Cette obligation, adoptée vendredi 3 septembre à l’unanimité par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, s’appliquera également à tous les voyageurs souhaitant se rendre dans l’archipel, rare territoire au monde encore exempt de Covid-19. Elle ne s’applique ni aux mineurs ni aux personnes présentant une contre-indication médicale.

La mesure fait l’objet d’un vaste consensus politique en Nouvelle-Calédonie. Elle doit permettre de donner un coup d’accélérateur à la vaccination. Les autorités s’inquiètent d’une possible introduction du virus, qu’elles jugent très probable en raison de la forte contagiosité du variant Delta du SARS-CoV-2, malgré les conditions de quarantaine strictes imposées aux personnes autorisées à entrer sur le territoire. La faiblesse du taux de vaccination contrarie également la volonté du gouvernement de rouvrir les frontières au 31 décembre.

Vaccination Covid-19 : suivez la progression de la campagne dans le monde

Les experts estiment que seule une couverture vaccinale d’au moins 60 % pourrait éviter au système de santé de s’effondrer en cas d’épidémie. Le manque de personnel spécialisé est criant en Nouvelle-Calédonie, notamment du fait des restrictions d’accès au territoire mises en place en mars 2020 en raison de la crise sanitaire.

Le texte voté vendredi ne prévoit toutefois pas, pour l’instant, de sanctions pour les personnes qui refuseraient de se faire vacciner. Une amende de 175 000 francs Pacifique (1 475 euros) sera en revanche infligée aux personnes exerçant une profession jugée à risque (agents aéroportuaires, personnel de santé, etc.) non vaccinées avant le 31 décembre. « Mais si nous voyons que cela ne suffit pas, nous introduirons des sanctions aussi pour la population générale », a précisé Milakulo Tukumuli, président de la commission permanente du Congrès.

  • Le variant Mu « très peu présent » en France

Par ailleurs, un nouveau variant du SARS-CoV-2, baptisé « Mu » et identifié pour la première fois en Colombie en janvier, est pour le moment « peu présent en France », a fait savoir Sibylle Bernard-Stoecklin, de la direction maladies infectieuses de Santé publique France (SPF), lors d’un point de presse hebdomadaire, vendredi.

De plus, sa présence « ne semble pas avoir augmenté récemment » dans le pays, de même qu’ailleurs en Europe, a-t-elle souligné. En France, elle semble même « diminuer au mois d’août » alors qu’elle avait « légèrement augmenté » en juin et en juillet.

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Le variant B.1.621, selon la nomenclature scientifique, a été classé à la fin août comme « variant à suivre » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il présente en effet des mutations qui pourraient présenter un risque d’« échappement immunitaire », c’est-à-dire une résistance aux vaccins. Les autorités sanitaires vont suivre « avec beaucoup d’attention » son évolution au cours des prochaines semaines.

Un autre variant est également sous surveillance. Il s’agit du C.1.2, repéré en Afrique du Sud et signalé la semaine dernière. « Les données sont encore parcellaires », a déclaré Mme Bernard-Stoecklin. « Détecté très sporadiquement en Europe », il ne l’est pas en France « à ce jour », a-t-elle poursuivi.

Le Monde avec AFP

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