Covid-19 : en Martinique, le confinement se durcit pour contenir une flambée épidémique – Le Monde

Des infirmiers déplacent une patiente au service Covid-19 à l’hôpital de La Meynard, Fort-de-France, Martinique, le 28 juillet 2021.

Malgré la quatrième vague de la pandémie de Covid-19 qui fait rage en Martinique depuis un mois, dans le nord volcanique de l’île, la plage de l’Anse Turin offrait, dans l’après-midi du lundi 9 août, un spectacle en apparence normal pour cette période de grandes vacances. Comme à l’accoutumée, des locaux et des touristes se côtoyaient sur cette large bande de sable couleur de cendre, dominée par l’imposante silhouette de la montagne Pelée. Mais, face à la mer des Caraïbes, l’insouciance n’était pas totale car, au même moment, à Fort-de-France, de nouvelles annonces du préfet de la Martinique étaient attendues.

Voilà déjà plusieurs semaines que l’île vit au rythme de ces décisions préfectorales censées casser l’inexorable progression de l’épidémie. Et face à l’explosion du nombre de cas positifs et de patients hospitalisés, l’instauration d’un confinement total semblait inéluctable. « Nous allons entrer dans une seconde phase de confinement », a annoncé le préfet, Stanislas Cazelles. « Les commerces seront fermés, sauf les commerces alimentaires et les pharmacies », a-t-il précisé, ajoutant que « les hôtels seront fermés, sauf pour les besoins d’accueil des professionnels et des personnes résidant sur le territoire, il en sera de même des locations saisonnières. »

Nouvelles restrictions draconiennes

Pour les résidents comme pour les vacanciers, ces nouvelles restrictions, entrées en vigueur mardi à 19 heures et prévues pour durer trois semaines, sont draconiennes : fermeture des lieux de culture et de loisirs – qui avaient pu rester ouverts pendant la première phase du confinement, débutée le 30 juillet –, plages inaccessibles au public, limitation des déplacements dans un rayon d’un kilomètre autour du domicile. Par ailleurs, le couvre-feu est maintenu entre 19 heures et 5 heures du matin.

En quelques messages WhatsApp, la nouvelle s’est propagée bien vite à l’Anse Turin et a cassé l’ambiance. « On s’en va vendredi. Et ça nous soulage de repartir », confiait Willy (qui n’a pas souhaité donner son nom), un trentenaire parisien séjournant chez son père depuis début juillet avec ses trois enfants. Son épouse, Vanessa, avait rejoint la petite famille le 20. « J’ai dû avancer mon vol de quatre jours à cause de l’entrée en vigueur des motifs impérieux [pour les voyages entre la Martinique et l’Hexagone] », souriait la jeune femme. « On n’a pas trop été gêné par le premier confinement. Mais là, pas d’activités, pas de plage… ça va être dur avec les enfants », grimaçait Willy. A l’instar de cette famille d’Antillais en visite chez des proches, Stanislas Cazelles a invité « toutes les personnes en situation de tourisme qui sont vulnérables à quitter le territoire ».

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