Covid-19: de la Grèce à l’Allemagne, l’obligation vaccinale fait son chemin en Europe – BFMTV
Alors que le continent est redevenu l’épicentre de la pandémie, certains pays font le choix d’imposer la vaccination à leur population. BFMTV.com fait un tour d’Europe sur la question.
La récente flambée épidémique inquiète. L’arrivée de la cinquième vague a fait de l’Europe l’épicentre de la pandémie de Covid-19, à nouveau. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) redoute ainsi 700.000 morts supplémentaires sur le continent d’ici au printemps. La situation est d’autant plus préoccupante que le variant Omicron a été détecté dans plusieurs pays.
De ce fait, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé ce mercredi être favorable à une “discussion” sur la vaccination obligatoire. Elle a néanmoins précisé qu’il s’agissait d’une “position personnelle” et a rappelé qu’une telle décision relevait des États membres.
Obligation déjà en vigueur en Autriche
Il faut “regarder la réalité en face”, estime Alexander Schallenberg, le chancelier autrichien. Son pays est le premier de l’Union européenne à avoir fait le choix de la vaccination obligatoire, qui sera effective à compter du 1er février. “Malgré des mois de persuasion, nous n’avons pas réussi à convaincre suffisamment de gens à se faire vacciner”, s’était alors justifié le chancelier. Selon lui, les non-vaccinés n’ont “pas fait preuve de solidarité” dans la lutte contre la pandémie.
Pour retrouver une telle obligation en Europe, il faut se rendre dans le plus petit pays du monde, au Vatican, où les habitants et les personnes qui y travaillent sont obligés d’être vaccinés. Depuis février déjà, tout employé qui refuserait de se faire vacciner s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement. Loin du continent, la Nouvelle-Calédonie impose également la vaccination à toutes les personnes majeures et à tous les voyageurs à partir du mois de décembre.
L’Allemagne tentée, des amendes prévues en Grèce
Si elle avait longtemps écarté l’option de l’obligation vaccinale, l’Allemagne semble lorgner de plus en plus sur son voisin autrichien. Olaf Schölz, le nouveau chancelier qui succèdera prohainement à Angela Merkel, a annoncé que l’obligation vaccinale allait faire l’objet d’une proposition de loi devant le parlement avant la fin de l’année. Très touchés par la reprise épidémique, les Allemands sont désormais favorables à 64% à la vaccination obligatoire, selon un récent sondage de médias locaux.
Plus au sud, en Grèce, l’obligation vaccinale concerne désormais toutes les personnes de plus de 60 ans. “Les Grecs âgés de plus de 60 ans doivent prendre rendez-vous pour un premier vaccin d’ici au 16 janvier. Leur vaccination est désormais obligatoire”, a déclaré ce mardi le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis. Si les 500.000 grecs concernés ne se font pas vacciner d’ici-là, ils devront payer une amende mensuelle de 100 euros.
Et en France?
Dans l’Hexagone, l’idée d’une obligation vaccinale grapille également du terrain. “J’ai du mal à voir le problème pour être honnête quand on sait qu’on fait des vaccinations obligatoires pour chaque enfant qui naît”, a par exemple avancé François Bayrou ce mercredi matin au micro de BFMTV. Le Haut-commissaire au plan craint notamment l’apparition de mutations qui toucheraient les enfants.
“On ne pourra pas accepter que des petits enfants soient touchés par une maladie qu’on aurait pu éviter”, a-t-il estimé.
Toutefois, l’exécutif continue de balayer l’obligation vaccinale de la table. Ce “n’est pas le choix que la France a fait”, a rappelé ce mercredi Olivier Véran. Dans la même lignée, Gabriel Attal entend rester fidèle “à la stratégie du pass sanitaire qui a porté ses fruits (…) et qui est le choix de l’incitation maximale. Les pays qui font appel à la vaccination obligatoire sont des pays qui, bien souvent, n’avaient pas mis en place les mesures que nous avons prises très tôt”, a poursuivi le porte-parole du gouvernement.
