Covid-19 : couvre-feu et contrôles renforcés, soirée en petit comité, fête sur Zoom… A quoi va ressembler le – franceinfo
Noël sauvé, Nouvel An sacrifié ? Pour les amoureux de la nuit de la Saint-Sylvestre, c’est le résumé des annonces du gouvernement lors du point presse sur la lutte contre le Covid-19, jeudi 10 décembre. En raison de la situation sanitaire moins bonne que ce qui était espéré, pas de “bamboche” à prévoir pour ce Nouvel An.
Comme il s’agit d’un “moment festif”, il “concentre tous les ingrédients d’un rebond épidémique”, a souligné le Premier ministre Jean Castex. Et alors que la France reste bloquée sur un plateau au niveau des nouveaux cas, et que certains redoutent déjà une troisième vague, le gouvernement a décidé de ne pas prendre de risques.
Pas de sortie après 20 heures
C’est le principal point à retenir. Certes, la France sortira bien du deuxième confinement le 15 décembre, mais le couvre-feu fera son grand retour à partir de cette date. Il débutera dès 20 heures, jusqu’à 6 heures (sauf en outre-mer). Soulagement pour beaucoup : les déplacements seront exceptionnellement autorisés pour le réveillon de Noël. Ce ne sera pas le cas pour le Nouvel An.
Par conséquent, il ne sera pas possible de sortir le 31 décembre pour aller voir ses amis à partir de 20 heures. Sur les réseaux sociaux, certains plaisantent déjà, ou envisagent, une fête à distance en visioconférence (Zoom, Messenger, Skype…). Et pourquoi pas ? Comme le montrent plusieurs témoignages auprès de franceinfo, dans un article sur les fêtes de fin d’année, certains comptent adopter cette option, notamment pour réduire les risques de contamination. A moins que vous ne vous laissiez tenter par un concert en réalité virtuelle comme celui que va donner Jean-Michel Jarre dans une Notre-Dame numérisée.
Des contrôles “renforcés”
D’autres gardent peut-être espoir que les sorties nocturnes seront possibles, s’attendant à une certaine indulgence de la part des forces de l’ordre. Ne comptez pas trop là-dessus. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé lors de la conférence de presse qu’il n’y aura “pas de consignes d’indulgence” et que les contrôles seront “renforcés” le soir du 31 décembre. Bref, de quoi fêter la nouvelle année avec une amende de 135 euros.
“Nous serons intransigeants sur les rassemblements non autorisés et les fêtes sauvages”, a poursuivi le ministre de l’Intérieur. Il a d’ailleurs indiqué que plus de 2,9 millions de contrôles, donnant lieu à plus de 285 000 verbalisations, ont été effectués depuis le début du deuxième confinement.
Des soirées en très petit comité
Nous devons “respecter la règle du couvre-feu, rester chez soi, donc, le 31 décembre”, a déclaré le Premier ministre. Première option : fêter le Nouvel An avec les membres de son foyer. La deuxième : faire quand même la fête avec ses amis. Dans ce cas, il faudra se rendre chez l’hôte avant 20 heures et, probablement, dormir chez lui (ou passer une nuit blanche si le cœur vous en dit).
Est-ce là la faille du dispositif prévu par le gouvernement ? En tout cas, le Premier ministre Jean Castex n’a pas exclu le fait d’inviter quelques personnes, tant que le couvre-feu est respecté : “Est-ce qu’on pourra inviter quelques personnes chez soi qui arriveront à 20 heures et qui partiront après 6 heures ? Oui, mais l’objectif, encore une fois, c’est de limiter au maximum les personnes présentes.” En clair, des soirées à six personnes maximum. L’occasion de trier sur le volet ses amis.