Covid-19. Contaminations et hospitalisations augmentent rapidement en Bretagne – Ouest-France

« Nous sommes bien dans l’émergence d’une septième vague », constate Anne-Briac Bili, la directrice adjointe de l’agence régionale de santé de Bretagne. Une affirmation avec des chiffres inquiétants à l’appui. « Les taux d’incidence du Covid-19 continuent d’augmenter fortement. Ce vendredi le taux d’incidence est de 584 contaminations (en Bretagne) pour 100 000 habitants ». Un peu au-dessus de la moyenne nationale qui est à 569 contaminations. Dans le détail, en Ille-et-Vilaine, toujours ce vendredi 24 juin, le taux de contamination a dépassé la barre des 600 (601). Mardi 21 juin, ce taux était de 486. C’est-à-dire qu’en trois jours, il a augmenté de 115 points ! Et rien n’indique que cette courbe ascendante va s’arrêter.

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Le sous-variant BA-5 majoritaire

« Ce retour touche tous les départements bretons de manière assez homogène et il touche toutes les tranches d’âge, poursuit Anne-Briac Bili. Dans le Finistère, il est de 593. 569 dans les Côtes-d’Armor et 544 dans le Morbihan. » Des chiffres cependant encore très en deçà de la sixième vague de la rentrée dernière où les taux de contamination atteignaient les 3 000 ! « On espère vraiment que ça ne sera pas le cas mais avec l’expérience, nous nous gardons bien de faire des projections », indique la directrice adjointe.

Autre information clé. « C’est le sous-variant BA-5, le même qui a frappé sévèrement le Portugal et l’Afrique du Sud qui devient majoritaire. Il représente aujourd’hui la moitié des cas diagnostiqués. »

Anne-Briac Bili, directrice adjointe de l’agence régionale de santé de Bretagne et Stéphane Mulliez, directeur général de l’ARS Bretagne. | PHILIPPE RENAULT/OUEST-FRANCE.

Selon Santé Publique France, BA-5 provoquerait, comme son cousin BA-4, « fatigue, toux, fièvre et maux de tête… Aussi la probabilité de présenter anosmie (perte d’odorat) et agueusie (perte du goût), nausées, vomissements et diarrhée ». Et il serait surtout très contaminant.

Protéger les personnes fragiles

Les prémices d’une nouvelle vague qui a déjà des répercussions sur le système de santé. « En quelques jours, nous sommes passés, en Bretagne, de 250 à 274 hospitalisations pour des Covid dont 17 en réanimation. » Pour l’Ille-et-Vilaine, ce sont 125 personnes qui sont hospitalisées dont 11 en réanimation. Contre une personne il y a un mois. « 80 % des personnes hospitalisées ont plus de 65 ans. Or seulement 8 % des 60-79 ans ont effectué leur second rappel d’injection et 30 % des plus de 80 ans. Il est donc important que les personnes fragiles se protègent et se fassent vacciner. »

Dans la même logique, Anne-Briac Bili rappelle l’importance de retrouver le chemin des gestes barrières quelque peu délaissés ces dernières semaines. « Se laver les mains régulièrement, aérer les pièces, privilégier les activités extérieures et surtout protéger les personnes fragiles. Aussi penser à mettre le masque dans les endroits fréquentés. »

Pour l’instant, l’ARS n’envisage pas de rouvrir des centres éphémères de dépistage ou de vaccination. « Les laboratoires, les pharmacies et la médecine de ville continuer à dépister et à vacciner. »

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