Covid-19 : à Paris, le taux d’incidence s’envole chez les jeunes – Le Monde

Deux jeunes femmes prennent un selfie au pied de l’Arc de Triomphe, à Paris, le 17 juin 2021.

A Paris, les voyants sanitaires sont en train de passer au rouge. Depuis la fin de juin, la quatrième vague de Covid-19, alimentée par le variant Delta, gonfle à vive allure ; la question des mesures à prendre pour limiter le nombre de malades, de morts, et éviter que les hôpitaux ne se retrouvent sous tension d’ici à quelques semaines se repose donc. « On est dans une course contre la montre, et c’est maintenant que cela se joue », juge Farida Adlani, la vice-présidente du conseil régional d’Ile-de-France chargée des questions de santé, elle-même infirmière à l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

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L’envolée du taux d’incidence à Paris montre la vitesse de propagation de l’épidémie. Durant la seconde partie de juin, le nombre de personnes diagnostiquées positives au cours des sept derniers jours était tombé à moins de 30 pour 100 000 habitants. Depuis, l’incidence est remontée en flèche. Jusqu’à frôler désormais les 250 cas pour 100 000 habitants, l’un des critères de l’« alerte maximale », avec la pression sur les services de soins critiques à l’hôpital. A Paris, le taux se situe précisément à 248 pour 100 000, selon les données diffusées mardi 27 juillet par Santé publique France. A cette aune, Paris constitue le département le plus frappé d’Ile-de-France, et l’un des plus touchés de l’Hexagone.

Explosion chez les 20-29 ans, moins vaccinés

Si tous les âges sont concernés, la nouvelle vague affecte avant tout les jeunes. L’incidence a explosé chez les personnes ayant entre 20 et 29 ans, qui sont moins vaccinés que le reste de la population alors qu’ils mènent une vie sociale souvent très active. Dans cette tranche, le taux est passé en un mois de 45 à plus de 615 nouveaux cas hebdomadaires pour 100 000 habitants. « Paris compte beaucoup de lieux festifs fréquentés par les jeunes, analyse Anne Souyris, l’adjointe à la santé de la maire, Anne Hidalgo. Or ces lieux de convivialité sont évidemment des lieux de contamination. »

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Pour l’heure, cette quatrième vague en plein essor n’a pas mis les hôpitaux en difficulté. Les jeunes étant moins fragiles, ils doivent moins souvent être hospitalisés. Mais le solde des entrées et des sorties est redevenu positif dans les établissements de la région. « En Ile-de-France, 22 % des lits de réanimation sont déjà occupés par des malades du Covid-19 », alerte Anne Souyris. Aurélien Rousseau, le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS), ne se fait pas d’illusion : « Les hôpitaux seront de nouveau sous forte pression, a-t-il déclaré le 25 juillet dans le Journal du dimanche. Le risque majeur, ce serait une arrivée précoce de la vague, en août, en période de pénurie d’effectifs. »

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