Covid-19 : 9 millions de personnes pourraient perdre leur passe vaccinal le 15 février faute de dose de rappel, prévient Olivier Véran – Le Monde

Neuf millions de Français pourraient perdre leur passe vaccinal le 15 février s’ils n’ont pas effectué leur dose de rappel d’ici là, a alerté mardi 25 janvier Olivier Véran, le ministre de la santé, sur LCI. A cette date, le délai pour effectuer cette dose de rappel sera réduit à quatre mois (contre sept auparavant) après la dernière injection. « Je leur dis ce matin : “Allez prendre rendez-vous ! Il y a des millions de créneaux disponibles, n’attendez pas le dernier moment », a insisté le ministre de la santé.

Le passe vaccinal sera maintenu « tant qu’une menace pèsera sur les hôpitaux », qui comptaient encore 3 776 patients en réanimation lundi soir, un chiffre en très légère baisse depuis quelques jours. Pour une levée du passe vaccinal, il faut que les chiffres des hospitalisations (dont les réanimations) soient « compatibles avec un fonctionnement normal des hôpitaux », sans reprogrammations d’opérations comme c’est actuellement le cas, a précisé M. Véran.

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Et comme Omicron est moins grave que Delta, « on s’intéresse aujourd’hui davantage à l’impact sanitaire » qu’au nombre de contaminations quotidiennes – quelque 360 000 en moyenne sur les sept derniers jours –, a-t-il relevé. « Nous sommes en train d’écraser la vague Delta (…) mais la vague Omicron est encore très active. Nous n’avons pas encore passé le pic, même si c’est le cas dans certaines régions, comme l’Ile-de-France. C’est une affaire de quelques jours », a-t-il estimé.

Concernant le « sous-variant » d’Omicron, dit BA.2, le ministre s’est montré rassurant : en se basant sur les premiers retours du Danemark, où il serait devenu majoritaire, « il n’est pas plus dangereux qu’Omicron, mais tout aussi contagieux » et « cela ne change rien sur l’impact de la vaccination ». « Ce que nous disent les Danois, c’est que c’est exactement le même, à une différence près, c’est qu’on pourrait se recontaminer potentiellement au BA.2 même quand on a déjà été contaminé au Omicron. Cela pourrait lui conférer un avantage concurrentiel », a-t-il insisté.

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Un « avant et un après Omicron », selon Delfraissy

De son côté, le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, estime qu’il y a un « avant et un après Omicron », a-t-il déclaré mardi sur Franceinfo. « Le variant Omicron, c’est une autre histoire » que les premières versions du virus, a-t-il jugé. En effet, « c’est un virus plus transmissible mais nettement moins sévère, nettement moins sévère », a-t-il répété.

Selon le président de l’organisme qui conseille le gouvernement dans la crise sanitaire, la « vague n’est pas anodine, pas terminée, mais elle est différente, et notre gestion doit être différente ». Selon lui, la « vague sur l’hospitalisation va être très lourde, probablement jusqu’à la mi-mars. Ça va baisser un peu probablement en région parisienne, mais ce ne sera pas le cas partout ».

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« Je vois atterrir les choses plutôt vers la mi- mars, avec une baisse progressive très lente des hospitalisations et un nombre de contaminations qui va doucement finir par baisser, avec une hétérogénéité selon les régions », a-t-il poursuivi. En raison de la moindre sévérité des cas, « le chiffre de nouvelles contaminations n’a plus tout à fait la même valeur qu’avec les variants précédents », a-t-il affirmé, rejoignant les propos du ministre de la santé.

Interrogé sur la situation du Danemark, où le nombre de contaminations est reparti à la hausse, peut-être à cause de la diffusion d’un sous-variant d’Omicron, appelé BA.2, M. Delfraissy s’est montré prudent : « Si ce petit-cousin d’Omicron prend le pouvoir, ça veut dire qu’il est plus transmissible. Toute la question posée va être sa sévérité. » « On le regarde », « quel est son niveau de gravité ? Je ne le sais pas », a-t-il admis.

Le président du conseil scientifique s’est toutefois risqué à une prévision pour la suite de l’épidémie : « On peut imaginer qu’on passe[ra] le printemps dans de pas trop mauvaises conditions. » « Il y aura sûrement quelque chose à l’automne », mais tout dépendra du « type de variant ». « S’il est transmissible et de nouveau sévère, on serait de nouveau dans une situation très ennuyeuse », a-t-il conclu.

Le Monde avec AFP

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