Coupures d’électricité : une situation sans précédent dans les trains, les métros et les tramways – Le Monde

C’est une situation totalement inédite dans le secteur des transports. Jamais auparavant il n’avait été question de délestage, de longues coupures d’électricité. Les grands groupes se préparent donc à un risque sans précédent. Le gouvernement a demandé aux préfets d’être très attentifs et de « mener sans délai un travail local avec les autorités organisatrices de transport, pour examiner les questions relatives aux transports guidés du quotidien, indique la circulaire gouvernementale. La capacité effective à faire circuler sur l’intégralité de leur parcours, pendant des horaires de délestage, des trains de banlieue, des métros ou des tramways doit être soigneusement vérifiée ». Dans le cas où un fonctionnement dans des conditions non dégradées ne pourrait être garanti, la circulation devra être arrêtée avant le début du délestage, précise la circulaire.

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A Paris, la RATP semble avoir les idées assez claires. Si des coupures de courant interviennent sur demande du réseau de transport d’électricité (RTE) ou d’Enedis (gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité), le réseau du métro et les lignes RER de la RATP (intra-muros et petite couronne) devraient être, a priori, peu touchées. La raison : ils ont une alimentation électrique en circuit fermé, la régie disposant de sept postes haute tension spécifiques, fournis par RTE. La RATP précise qu’elle pourrait être contrainte de mettre certains équipements à l’arrêt comme les Escalator ou les ascenseurs. Pour le réseau tramway, en revanche, l’entreprise doit travailler avec Enedis pour identifier les secteurs qui pourraient être touchés par d’éventuelles mesures de délestage. L’alimentation des bus électriques, elle, ne devrait pas poser de problème. La régie, qui a signé la charte Ecowatt, dit par ailleurs poursuivre ses efforts pour réduire sa consommation d’énergie.

Sécuriser chaque itinéraire

La société Keolis (filiale de la SNCF), qui exploite plusieurs réseaux urbains hors de Paris, notamment ceux de Lyon et de Rennes, avance avec prudence sur le sujet, mais a adressé des demandes aux pouvoirs publics et aux sociétés distributrices d’électricité : pas de délestage pour les métros, qui doivent être considérés comme prioritaires, en cohérence avec leur statut d’opérateur d’importance vitale – cela pourrait exposer, en cas de coupures inopinées, à des évacuations par les tunnels toujours problématiques. Le délestage éventuel pour des tramways leur paraît opérationnellement moins critique, même si cela serait très perturbant pour les usagers. Le corollaire est la nécessité de disposer, au plus tard la veille, à 17 heures, d’une information précise quant aux heures de délestage le lendemain. « Nous ne pouvons pas faire des annonces aux voyageurs sur la seule base d’un risque potentiel de délestage », précise Keolis.

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