Coupures d’électricité: Pannier-Runacher assure que “des délestages à Paris sont possibles” – BFM Business

Dans un entretien accordé au JDD, la ministre de la Transition énergétique affirme qu'”aucun territoire ne sera traité différemment” dans le cas où le gestionnaire réseau serait amené à procéder à des coupures localisées.

Des coupures localisées aux heures de pointe, d’une durée de deux heures maximum. Le gouvernement a dévoilé cette semaine son plan de crise pour faire face à d’éventuelles tensions sur le réseau électrique cet hiver. Parmi les mesures possibles dans les situations les plus critiques: des coupures de courant volontaires pour soulager le réseau.

“Avec la Première ministre, nous avons la responsabilité de travailler sur les scénarios les plus extrêmes”, explique ce dimanche dans le JDD la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, précisant que “le délestage, c’est le dernier recours!”.

Tous les territoires ne seront d’ailleurs pas concernés par d’éventuelles coupures. Les Français vivant par exemple dans une zone raccordée à une ligne qui alimente un usager prioritaire ou un site vital qui ne peut être coupé seront exemptés, a détaillé le gouvernement. Soit 40% des habitants au total.

À Paris, la liste des sites prioritaires fait que seule 20% de la consommation d’électricité peut être coupée. Pour autant, “aucun territoire ne sera traité différemment: des délestages à Paris sont possibles”, a assuré Agnès Pannier-Runacher.

“Le sujet, ce n’est pas Paris mais les centres critiques: on n’éteindra pas les hôpitaux, qu’ils soient dans la capitale, à Lens ou à Rodez! Même chose pour les lieux liés aux forces de l’ordre ou aux pompiers. On ne va pas couper les centres d’appui des responsables du réseau électrique, situés en petite couronne, alors qu’ils gèrent la crise pour tout le territoire”, a poursuivi la ministre, appelant à “éviter de tomber dans la démagogie de certaines oppositions qui se nourrissent des peurs des gens”.

Pannier-Runacher met la pression sur EDF

Si la situation sur le réseau électrique s’annonce tendue cet hiver, c’est notamment parce que de nombreux réacteurs nucléaires demeurent à l’arrêt pour maintenance ou pour des problèmes de corrosion. Et le calendrier de remise en service semble prendre du retard. “EDF a une obligation de résultat. L’entreprise doit tout mettre en œuvre pour produire l’électricité dont nous avons besoin dans des conditions de sûreté maximales”, a toutefois souligné Agnès Pannier-Runacher.

La ministre qui a rencontré mercredi le nouveau patron d’EDF, Luc Rémont, promet de “lui laisser le temps de s’installer” mais l’enjoint à “garantir l’excellence opérationnelle dans la gestion des centrales et la préservation de nos capacités hydrauliques, qui nous permettront de passer les pics de consommation”.

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