Correspondante de guerre, Shireen Abu Akleh était «l’une des journalistes les plus fortes du monde arabe» – Libération

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Israël-Palestine, conflit sans fin?dossier

La reporter palestino-américaine de 51 ans est morte mercredi matin lors d’une opération de l’armée israelienne en Cisjordanie. Elle était devenue, avec la force de frappe d’Al-Jezira, célèbre dans tout le monde arabe.

En septembre 2021, Shireen Abu Akleh était retournée à Jénine. Six prisonniers palestiniens venaient de s’échapper d’une prison israélienne en creusant un tunnel à la cuillère. Ils étaient tous originaires de cette ville de Cisjordanie occupée, dont l’histoire a été bouleversée par la Nakba, l’exode de la moitié de la population palestinienne – 700 000 personnes – à l’occasion de la guerre israélo-arabe de 1948. Devenue l’un des points chauds de la seconde intifada, elle a en tiré une réputation de cité indomptable, qui refuse aujourd’hui d’être administrée par l’Autorité palestinienne, et bien sûr par Israël.

Shireen Abu Akleh a couvert la bataille de Jénine de très près. Aidée par la formidable force de frappe d’Al-Jezira, la journaliste est devenue célèbre. La chaîne qatarie est alors l’une des plus avant-gardistes en langue arabe, dont la journaliste maîtrisait parfaitement la version littérale, en toutes circonstances, dans le calme des plateaux ou sur les lignes de front. Le fameux «Shireen Abu Akleh, Al-Jezira, Palestine», qui rythme ses interventions, s’invite dans toutes les foyers de la région.

«Juste messagère»

A son retour en 2021, elle retrouve la même combativité qu’elle ressentait pendant la seconde intifada : «Jénine est toujours la même flamme inextinguible qui abrite de jeunes hommes intrépides qui ne sont pas intimidés par une éventuelle invasion israélienne», écrit-elle dans un article pour This Week

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