Coronavirus : une impressionnante chute de la pollution en Chine depuis le début de l’épidémie – Sud Ouest
“C’est la première fois que je constate une baisse aussi spectaculaire sur une zone aussi large pour un événement spécifique.” Fei Liu, chercheuse sur la qualité de l’air au Goddard Space Flight Center de la Nasa, n’en revient pas. Depuis l’épidémie du coronavirus en Chine, qui a provoqué jusqu’à présent la mort de 2870 personnes dans le pays, la concentration de dioxyde de carbone (NO2) est au plus bas. Pour rappel, ce gaz polluant est émis par les voitures, les centrales électriques et les installations industrielles.
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Seulement voilà, depuis l’apparition du Covid-19, la Chine a pris des mesures pour ralentir la propagation du virus, comme une quarantaine visant quelque 50 millions de personnes depuis le 23 janvier. L’activité économique du pays s’en trouve donc largement impactée.
Les satellites de surveillance de la pollution de la Nasa et de l’Agence spatiale européenne ont permis de comparer les niveaux du NO2 sur une période allant du 1er au 20 janvier (avant la quarantaine) et entre les 10 et 25 février (pendant la quarantaine). La Nasa précise toutefois que la pollution de l’air diminue généralement au moment de la célébration du Nouvel an chinois, c’est-à-dire fin janvier. Mais on observe habituellement un retour “à la normale” dès la fin des festivités. Ce qui n’est pas le cas cette année.
D’après les scientifiques, la baisse de la pollution s’est d’abord fait ressentir autour de Wuhan, berceau de l’épidémie, avant de se propager à l’ensemble de la Chine. La Nasa a d’ailleurs fait la comparaison entre les niveaux de pollution au début de l’année 2019 et à la même période en 2020 et a constaté une baisse de 10 à 30%.