Coronavirus : un “plan de reconfinement” en France est “quasi terminé” – Sud Ouest

Premier ministre depuis un peu plus de deux semaines, Jean Castex s’est d’abord fait connaître aux yeux des Français pour son rôle de “Monsieur déconfinement”. Dans les prochains jours ou prochaines semaines, il endossera peut-être le costume de “Monsieur reconfinement”. La hausse des indicateurs de l’épidémie en France et la situation aux portes de notre pays, comme à Barcelone, indiquent que la menace du virus reste forte (et qu’une fermeture de la frontière avec l’Espagne n’est pas exclue). 

En plein de cœur de l’été, le scénario d’une mise en place de nouvelles restrictions, probablement localisées, prend de plus en plus de corps, et ce en parallèle de mesures anticipées en vue de la rentrée scolaire de septembre.

Dès le 8 juillet, sur RMC-BFMTV, le Premier ministre avait en effet annoncé qu’un “plan de reconfinement ciblé” était “prêt”. Selon le Journal du Dimanche de ce 19 juillet, cette affirmation était alors un peu prématurée. Mais depuis, ses équipes ont bien avancé sur la question.

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 © Crédit photo : MaxPPP

Quatre scénarios

Ce dimanche, le JDD révèle en effet que la cellule interministérielle qui travaille sur le sujet a “quasiment terminé” son travail. Le plan élaboré est “constitué d’un document général et de quatre scénarios”, indique au journal une source gouvernementale. Principale caractéristique de ce plan : un éventuel reconfinement ne serait pas appliqué dans l’ensemble du pays mais localisé.

Partant de ce principe, les services gouvernementaux ont dû trancher de nombreuses questions : à partir de quel seuil, sur le plan épidémique, restreindre les déplacements ? À quelle échelle doivent s’appliquer les restrictions (quartier, ville, département) ? Quel sera le régime de confinement, avec des sorties autorisées ou un strict maintien au domicile ? Quelle stratégie de dépistage ? Faudra-t-il tester tous les habitants de la zone concernée ? Tous les cas de figure, en fonction d’une situation donnée, ont été envisagés.

Une chose est sûre : si les données concernant l’évolution de l’épidémie continuent de se détériorer, la réponse des autorités pourrait être rapide. Depuis le décret du 10 juillet rendant possible l’obligation du port du masque, le gouvernement peut décider, sans avoir de besoin de décréter l’état d’urgence sanitaire, de limiter les déplacements ou de fermer certains commerces, souligne le JDD.

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