Coronavirus : Quels sont les scénarios envisagés par l’exécutif pour freiner l’épidémie ? – 20 Minutes

Emmanuel Macron et Olivier Véran, le 29 mars 2021 à Créteil. — AFP
  • Emmanuel Macron va prendre la parole ce mercredi à 20 heures, a annoncé l’Elysée. Il doit annoncer de nouvelles mesures pour freiner l’épidémie.
  • En France, l’épidémie de coronavirus sévit toujours, et la situation est particulièrement tendue à l’hôpital, où le nombre de malades en « soins critiques » a dépassé le seuil de la deuxième vague.
  • Parmi les hypothèses envisagées par l’exécutif figure la fermeture des écoles, qui sont « des lieux majeurs de la contamination », selon le Pr Antoine Flahault.

C’est devenu le signe d’annonces de grande ampleur. Emmanuel Macron doit s’exprimer 
ce mercredi à 20 heures lors d’une allocution pour énoncer ses choix face à la progression continue de l’épidémie de Covid-19 en France. Une nouvelle fois, les Français sont suspendus aux arbitrages du chef de l’Etat.

Face aux critiques sur sa stratégie anti-Covid avec plus de 5.000 patients « en soins critiques », soit plus que lors de la deuxième vague, le chef de l’Etat doit prendre des décisions à l’issue du Conseil de défense qui se tient dans la matinée. Va-t-il miser sur la vaccination, fermer les écoles ou étendre les mesures de freinage à d’autres départements ? Tour d’horizon des scénarios envisagés.

Fermeture des écoles et vacances rallongées

L’un des moyens de faire baisser la pression épidémique est, selon des enseignants, parents et élus locaux, de fermer des établissements scolaires afin de limiter les contaminations. Une solution que le chef de l’Etat et son ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer ne veulent prendre qu’en dernier recours.

La maire de Paris Anne Hidalgo a demandé ce mercredi la fermeture des écoles dans la capitale, au vu de la situation sanitaire « très grave » et de la « désorganisation très grande » dans les établissements. Elle a indiqué sur BFMTV et RMC qu’« environ 20.000 élèves » n’étaient aujourd’hui « pas en classe soit parce qu’ils sont malades, soit parce que les classes sont fermées », celles-ci étant au nombre de 850. Depuis lundi, un seul cas de Covid-19 justifie la fermeture d’une classe dans les régions les plus touchées par l’épidémie. Les écoles sont « des lieux majeurs de la contamination », estime le Pr Antoine Flahaut, directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève, qui préconise leur fermeture.

A cette mesure s’ajouterait la proposition faite par la présidente ex-LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, d’avancer les vacances de printemps prévues à partir du 17 avril, pour fermer les écoles durant un mois. Cette proposition est regardée de près à l’Elysée et « la réflexion est en cours », selon un conseiller.

Le maintien d’un semi-confinement

Selon ce scénario, les mesures de freinage mises en place il y a un peu moins de deux semaines dans 16, puis 19 départements en France sont maintenues. Mais l’exécutif essaie d’agir sur la pression hospitalière en faisant venir des médecins réanimateurs de zones moins touchées par la circulation du virus, explique Franceinfo. Autre proposition envisagée : rendre obligatoire les transferts de patients sur le territoire, en prenant en charge les déplacements des familles (chômage partiel, hébergement et transport), qui n’auraient pas leur mot à dire.

Un confinement dur

L’hypothèse d’un confinement « dur », comme celui de mars dernier, n’est pas totalement écartée. Les écoles seraient ainsi fermées et les attestations de sortie seraient nécessaires en journée. Interrogé sur les mesures fortes qu’il préconise, le Pr Antoine Flahault souligne : « On ferme les écoles et on confine l’ensemble du pays de façon assez stricte. » « Ça refonctionnerait, a-t-il projeté, ce serait la mesure la plus efficace pour aller le plus rapidement possible vers la décrue. » Mais face à une population de plus en plus rétive aux mesures de restrictions, le gouvernement, qui tient compte de l’acceptabilité des citoyens, pourrait laisser de côté ce scénario.

Pour se décider, Emmanuel Macron tiendra compte des dernières données épidémiques, sans pouvoir réellement évaluer encore l’effet du confinement hybride mis en place dans 19 départements. La dernière prise de parole d’Emmanuel Macron date de ses vœux aux Français, le 31 décembre. La précédente s’est tenue le 27 novembre : il avait alors annoncé la mise en place d’un deuxième confinement.

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