Coronavirus: notre carte de France en temps réel pour suivre l’évolution du Covid-19 – Le HuffPost

SCIENCE – “Le virus circule toujours sur l’ensemble du territoire national”. C’est ainsi que commence le point quotidien de la Direction générale de la santé à propos du coronavirus, ce mercredi 22 juillet. Depuis le 9 juillet, la situation du Covid-19 en France n’est plus simplement “stable” comme l’ont longtemps considéré les autorités de santé.

Et si les alertes se multiplient, si le port du masque a été rendu obligatoire, c’est pour une raison très simple: le nombre de clusters et les cas de Covid-19 en général augmentent. Au global, et plus spécifiquement dans certaines régions voire départements, comme la Mayenne. Le risque d’une reprise, d’une explosion quasiment exponentielle du nombre de cas, est bien présent.

Pour autant, la situation reste relativement sous contrôle, notamment grâce aux mesures barrière, aux campagnes de dépistage et au traçage des contacts. Pour y voir un peu plus clair et faire le point sur la situation, Le HuffPost a réalisé une carte de France, mise à jour en temps réel, permettant de suivre la situation dans chaque département.

Nous avons choisi, dans un premier temps, de nous baser sur deux éléments principaux: le taux d’incidence (combien de cas pour 100.000 habitants) et le taux de positivité des tests. Chaque département est coloré en fonction de l’évolution de ces indicateurs. En survolant un département, vous avez accès à plus de détails.

Pour des raisons techniques, les territoires ultramarins ne sont pas visibles, mais sont accessibles dans le moteur de recherche en haut à gauche (retrouvez ci-dessous nos explications et notre méthodologie). Cette carte se met à jour automatiquement dès que Santé publique France actualise les données mises en ligne sur data.gouv.fr (de manière quasi quotidienne).

Pour suivre l’évolution de l’épidémie, le gouvernement et les autorités de santé se basent sur de très nombreux indicateurs, plus ou moins fiables. D’autres devraient se rajouter à cet arsenal sous peu, comme l’analyse des eaux usées.

Quatre indicateurs sont particulièrement suivis et disposent de seuils de “vigilance” et d’“alerte”. Quand un seuil est franchi, “une analyse de risque approfondie est lancée” dans la zone géographique concernée, précise le ministère de la Santé. Voici ces 4 indicateurs:

  • Taux d’incidence, soit le nombre de tests PCR positifs pour 100.000 habitants par semaine. Le seuil de vigilance est à 10, le seuil d’alerte à 50.
  • Taux de positivité des tests, le seuil de vigilance est à 5%, le seuil d’alerte à 10%.
  • La part des lits de réanimation occupés dans les hôpitaux, le seuil de vigilance est à 40%, le seuil d’alerte à 60%
  • Le R effectif, le taux de reproduction du virus. S’il est inférieur à 1, l’épidémie diminue, sinon, elle augmente plus ou moins vite. Le seuil de vigilance est à 1, le seuil d’alerte à 1,5.

Pour réaliser la carte ci-dessus, nous avons choisi de nous baser principalement sur le taux d’incidence et de positivité (lissés sur la moyenne des 7 derniers jours). Dans un contexte de risque de reprise épidémie, la part des lits de réanimation ne semble pas la plus adaptée. Théoriquement, les autres indicateurs doivent en effet monter bien avant.

Quant au R effectif, s’il peut être très utile, sa méthode de calcul n’est toujours pas publique. De plus, les données mises à disposition par le gouvernement et Santé publique France ne sont pas très claires. Les mises à jour sont partiales, non régulières et sont limitées aux régions (pas de différenciation par département). Nous avons indiqué le R effectif dans les informations détaillées de chaque département, mais avons décidé de ne pas colorer la carte en fonction de cet indice tant que nous n’aurons pas d’informations plus claires de la part des autorités de santé, que nous avons contacté à ce sujet.

Deux indicateurs complémentaires

Les taux d’incidence et de positivités sont intéressants à lire ensembles. Le premier permet de savoir si, dans une zone avec une population donnée, il y a beaucoup de cas de coronavirus. Mais seul, il peut être trompeur. Car on sait que le virus circule à bas bruit. Et que parfois, quand les conditions sont réunies, des clusters importants peuvent apparaître.

C’est pour cela que ce taux d’incidence, cette présence du coronavirus, doit être comparée avec d’autres indicateurs. Le taux de positivité, notamment, est utile pour cela. S’il y a beaucoup de cas dans un territoire (taux d’incidence), mais que cela est uniquement dû à un dépistage très développé, le taux de positivité sera faible. A l’inverse, s’il augmente, cela veut dire que la plupart des gens testés sont positifs, mais surtout que les personnes contaminées qui ne sont pas testées, qui passent entre les mailles du filet, sont encore plus nombreuses.

S’ils ne sont pas parfaits, ces deux indicateurs cumulés offrent donc déjà une bonne idée de la situation dans un département donné.

A voir également sur Le HuffPost: le graphique évolutif de l’épidémie de coronavirus dans le monde

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