Coronavirus: Meuse, Meurthe-et-Moselle, Marne et Nord, ces départements où les cas augmentent – Le HuffPost
Ces quatre départements sont en effet ceux où le “taux d’incidence”, c’est-à-dire le nombre de personnes testées positives pour 100 000 habitants, a dépassé les 10, faisant basculer les autorités de santé en phase de “vigilance”.
À tel point que le préfet de Meurthe-et-Moselle a tiré la sonnette d’alarme, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Le nombre de tests réalisés était en effet en baisse la semaine du 1er juin, alors que c’est justement à ce moment que les chiffres se sont emballés. De même, cela n’explique pas le taux de positivité, c’est-à-dire le pourcentage de résultats positifs par rapport au nombre de tests réalisés: il est ainsi 2,7 fois plus élevé en Meurthe-et-Moselle que dans le reste de la France, 3 fois plus élevé dans la Meuse. C’est la preuve irréfutable que la circulation du virus y est plus intense.
70 personnes testées positives dans le Nord
Dans le Nord, la situation est un peu différente: le département est tout juste au-dessus du seuil de vigilance, avec un taux d’incidence de 10,1 sur la première semaine de juin. Un chiffre moins inquiétant que pour le Grand Est, mais un autre indicateur assombrit ce tableau. Le 8 juin, pas moins de 70 personnes ont été testées positives au Covid-19 dans le département: c’est plus, le même jour, que la Meuse, la Meurthe-et-Moselle et la Marne réunies. Le Nord est aussi, avec la Seine-Saint-Denis, là où le plus grand nombre de clusters épidémiques ont été signalés depuis le 9 mai.
La Guyane et Mayotte, en revanche, connaissent toujours une situation tendue. Pour l’île française de l’océan Indien, le taux d’incidence qui dépasse 114 la place très largement en tête des départements. Côté guyanais, c’est le taux de positivité à 23% qui est particulièrement inquiétant: le gouvernement s’est réuni le 9 juin pour évoquer ces deux cas particulièrement critiques.
Situation hospitalière sous contrôle
À la différence de l’outre-mer, l’augmentation du nombre de cas positifs en métropole n’engendre de pression supplémentaire sur le réseau hospitalier. Le nombre de patients en soins intensifs ne repart pas à la hausse; il continue même de baisser. Dans la Meuse, jeudi 11 juin, on ne comptait plus qu’un seul patient en réanimation. Dans le Nord, on est tombé à 40 malades, en ligne là encore avec le reste de la France.
Les prochains jours diront en revanche si ces quatre départements risquent de passer par la case orange. La carte de France du coronavirus doit en effet être actualisée pour le 22 juin, date du début de la phase 3 du déconfinement. Pour que ces départements restent en vert comme la quasi totalité du territoire français actuellement, il faudra que quatre critères restent dans les clous: le taux d’incidence, le taux de positivité de tests virologiques, le taux d’occupation des lits hospitaliers, et le taux de reproduction du virus (le fameux Re). Seuls les deux premiers indicateurs indiquent pour le moment un frémissement à surveiller.
À voir également sur Le HuffPost: Ce graphique évolutif résume comment le coronavirus a submergé le monde