Coronavirus : les principales réactions politiques à l’allocution d’Emmanuel Macron – Le Monde

Allocution télévisée d’Emmanuel Macron, le 13 avril 2020.

Allocution télévisée d’Emmanuel Macron, le 13 avril 2020. STEPHANE MAHE / REUTERS

Le confinement est prolongé jusqu’au 11 mai, a annoncé le président de la République, Emmanuel Macron, lors d’une allocution télévisée lundi 13 avril peu après 20 heures. « Le confinement le plus strict doit encore se poursuivre », a-t-il expliqué, même si « l’épidémie » de Covid-19, dont le bilan approche désormais 15 000 morts en France, « commence à marquer le pas » et « l’espoir renaît ». « Rien n’est acquis », a-t-il poursuivi, tout en reconnaissant des « failles » et que la France n’était « à l’évidence pas assez préparée » à la pandémie.

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Si, dans l’enseignement supérieur, « les cours ne reprendront pas physiquement avant l’été », le chef de l’Etat a créé la surprise en esquissant, à partir du 11 mai, la réouverture progressive des crèches, des écoles, des collèges et des lycées. Une annonce aussitôt critiquée par les oppositions. Tour d’horizon des principales réactions politiques à la troisième allocution d’Emmanuel Macron depuis l’Elysée sur la crise du coronavirus.

« Il faut avoir la logistique »

A droite, le président des Républicains, Christian Jacob, a prévenu : « il va falloir maintenant que l’intendance et la logistique suivent. » Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), il a expliqué : « Tout cela va dépendre de sa capacité à réellement sonner la mobilisation générale. Les mots ne suffiront plus. On voit le retard que l’on a pris sur les masques, les équipements, les tests… Il faut maintenant anticiper le redémarrage de l’économie, secteur d’activité par secteur d’activité. »

A gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a lui aussi demandé à voir si les conditions logistiques étaient réunies, à la date prévue. « Sur le 11 mai, il faut des garanties de faisabilité, nous verrons, c’est un objectif ambitieux, qu’il faut partager, il faut mettre tous nos efforts conjoints pour y parvenir, mais c’est un objectif ambitieux et il faut effectivement avoir la logistique qui va avec », a-t-il mis en garde sur TF1.

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A l’extrême droite, le vice-président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a lui jugé « extrêmement dangereux » le déconfinement progressif des écoles. « Le chef de l’Etat a indiqué qu’il rendrait possible le test pour toutes les personnes qui ont des symptômes, or on sait que 50 % des individus qui sont contaminés par le coronavirus sont asymptomatiques, et parmi ces asymptomatiques, il y a beaucoup d’enfants, donc commencer le déconfinement par remettre dans les classes d’école plusieurs milliers d’enfants, je trouve ça extrêmement dangereux, je trouve que c’est une mauvaise décision », a-t-il fustigé sur BFM-TV.

« Extrêmement dangereux »

Le chef de file des députés La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a lui estimé « extrêmement dangereux » le plan annoncé par M. Macron. « Il vient d’annoncer un déconfinement à la date du 11 mai mais un déconfinement sans planifier les conditions du déconfinement, c’est extrêmement dangereux ! Ma première réaction c’est de dire aux gens : surtout restez confinés », a-t-il lancé sur sur TF1.

Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a lui aussi vu un « danger » dans ces anonnces. « Sans frontières nationales, sans masques ni tests suffisants, le déconfinement d’E. Macron avec les écoles ouvertes dès le 11 mai, met en danger les Français ! A l’inverse, je propose un déconfinement progressif pour ceux qui seront testés et protégés de masques. », a-t-il avancé sur Twitter.

Du côté des écologistes, le patron d’EELV, Julien Bayou, a pour sa part dénoncé « une folie ». « Macron décide de prolonger le confinement jusqu’à la date du 11 mai. Pourquoi prendre seul une décision si lourde, pourquoi l’Assemblée n’a-t-elle pas son mot à dire ? Macron : “tester tous les Français n’auraient pas de sens”. Et les asymptomatiques ? Et les personnes qui pensent avoir eu le coronavirus ? Caler les consignes sanitaires sur les capacités de tests est une folie », a-t-il écrit sur Twitter.

Les « marcheurs » ont eux sans surprise exprimé leur satisfecit après la prise de parole de M. Macron. « Le président a prononcé le discours que l’on attendait, parce qu’il a répondu très concrètement aux questions qui préoccupent les Français, avec beaucoup d’humilité et de lucidité. Il a tenu un discours de vérité sans rien masquer des difficultés que nous avions eues et en disant exactement ce que nous savons à ce stade et ce que nous ignorons encore », a salué Stanislas Guerini, numéro un de La République en marche (LRM), dans un communiqué.

« Les députés LRM saluent les jalons du déconfinement Covid-19 posés par Emmanuel Macron à partir 11 mai qui concilient sécurité sanitaire, redémarrage économique et justice sociale. Ils seront à ses côtés pour bâtir le « projet de concorde » et de « refondation de l’après », a promis Gilles Le Gendre, patron du groupe LRM à l’Assemblée, sur Twitter.

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Le Monde avec Reuters

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