Coronavirus : les indicateurs à suivre pour anticiper une deuxième vague – Yahoo Actualités

Taux de positivité, taux d’incidence, R0 et taux d’occupation des lits en réanimation sont les indicateurs scrutés alors que se profile une hausse des cas de Covid-19.

La menace d’une deuxième vague de Covid-19 plane sur la France, sans qu’on sache si elle aura effectivement lieu. Depuis plusieurs jours, localement, les autorités sanitaires observent des “frémissements” au niveau des indicateurs, qui indiquent ici et là une hausse des cas.

Pour anticiper toute nouvelle vague de contaminations, les autorités ont les yeux rivés sur plusieurs indicateurs, qui leur permettent de voir une éventuelle reprise de l’épidémie. Des indicateurs qu’il ne faut pas scruter séparément les uns des autres.

• Le taux d’incidence

C’est un indicateur clé depuis la fin du confinement pour anticiper toute reprise de l’épidémie. Ce taux indique le nombre de patients ayant un test PCR positif pour 100 000 habitants, par semaine.

C’est le taux d’incidence qui a activé l’alerte en Mayenne. Dans ce département, scruté à la loupe depuis plusieurs jours et où le masque a été rendu obligatoire dans les lieux publics clos de six communes, le taux d’incidence a atteint 50,76.

Le seuil de vigilance est atteint entre 10 et 50. Dans ce cas, le département est classé en “orange”. Au-delà de 50, c’est le seuil d’alerte, et le département est classé en “rouge”, comme cela est désormais le cas en Mayenne. Aucun autre département métropolitain n’a, pour le moment, dépassé le seuil d’alerte. La Seine-Saint-Denis est le seul département de métropole qui atteint actuellement le seuil de vigilance, avec un taux de 10.

En outre-mer, Mayotte est en orange, avec un taux estimé à 18, et la Guyane, en rouge, avec un taux de 321 tests positifs par semaine pour 100 000 habitants. La moyenne nationale atteint 5,73 patients positifs pour 100 000 habitants.

Lors de la présentation de cet indicateur à l’issue du confinement par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, ce dernier indiquait que si le seuil d’alerte venait à être franchi, “il appartiendrait aux autorités préfectorales, aux autorités de santé, de prendre des mesures pour mettre à l’abri les personnes les plus fragiles et, le cas échéant, aller plus loin en instaurant des limitations de circulation, toutes mesures adaptées”. C’est pour cette raison que le masque a été rendu obligatoire dans les lieux clos de six communes de Mayenne.

• Le taux de positivité

C’est l’autre indicateur clé en lien avec les tests. Le taux de positivité des tests RT-PCR indique la part des tests positifs parmi ceux réalisés, à l’échelle départementale. Lors de sa présentation par Olivier Véran à l’issue du confinement, le ministre de la Santé évoquait un indicateur qui permet de “détecter précocement des signes de reprise de l’épidémie” dans des territoires. La moyenne nationale est de 1,11%, selon les derniers chiffres, qui datent du 12 juillet.

Le seuil de vigilance est atteint entre 5 et 10% de tests PCR positifs, le département est alors classé en “orange”. Au-delà de 10% de tests PCR positifs, le seuil d’alerte est atteint, le département est classé en “rouge”. En-dessous, le département est en “vert”.

En métropole, seul la Mayenne n’est pas classée en vert, avec 5,6% de tests PCR positifs. En outre-mer, Mayotte est dans la même situation, avec 5,8% de tests positifs. La situation est davantage préoccupante en Guyane où le taux de positivité atteint 21%.

• Le R effectif, ou facteur de reproduction effectif du virus

Cet indicateur était déjà scruté à la loupe durant la vague épidémique. Il indique le nombre de personnes qu’un malade va contaminer. S’il est supérieur à 1, l’épidémie se propage, s’il est inférieur, elle régresse.

ministère de la Santé ce qui correspond à la situation actuelle en France.” data-reactid=”41″>Alors que le R0 indique le nombre de reproduction initial (soit en début d’épidémie) le R effectif, lui, désigne le nombre de reproduction pendant la crise, rappelle le ministère de la Santé ce qui correspond à la situation actuelle en France.

Le R0 était évalué à 3,28 au début de l’épidémie, selon plusieurs études. Le R effectif était tombé à 0,6 courant mai, selon le ministère de la Santé. Mais depuis plusieurs semaines, il est à la hausse, et dépasse même la valeur de 1 dans 8 des 13 régions de métropole. La moyenne nationale est de 1,18.