Coronavirus : le rebond de la pandémie fragilise Donald Trump – Le Monde

Le président américain Donald Trump à Marinette, Wisconsin, le 25 juin.

Le constat d’Anthony Fauci, le directeur de l’Institut national des maladies infectieuses, a été clair, mardi 30 juin. « Il est évident que nous n’avons pas le contrôle total actuellement » de la pandémie de Covid-19, a-t-il assuré au cours d’une audition au Sénat. L’expert a ajouté qu’il ne serait « pas surpris si nous atteignions 100 000 [cas de contaminations] par jour si on ne renverse pas la tendance », a-t-il ajouté. Au pire de la pandémie, le chiffre quotidien n’avait jamais dépassé les 35 000 cas quotidiens.

Depuis la mi-juin, les contaminations sont reparties à la hausse, alimentée principalement par la dégradation de la situation dans des Etats dirigés par des gouverneurs républicains : l’Arizona, le Texas et la Floride, où les mesures de confinement ont été les moins sévères et les plus brèves. Mais les contaminations augmentent également dans une vingtaine d’autres.

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Dans la majorité des cas, les étapes de la réouverture graduelle recommandées par l’administration fédérale n’ont pas été respectées. Les contaminations ne baissent pour l’instant que dans deux Etats. L’impact de cette reprise sur le nombre des décès lié au Covid-19, pour l’instant toujours en baisse, est particulièrement redouté.

Cette dégradation explique la décision prise par l’Union européenne de continuer d’interdire l’accès de son territoire aux ressortissants américains. Un véritable camouflet alors que d’autres pays sont considérés désormais comme sûrs. Donald Trump avait le premier pris cette mesure contre les ressortissants européens le 11 mars.

Trump, « l’homme le plus testé du pays »

Après avoir célébré bruyamment début juin les premiers résultats positifs sur l’économie des mesures de déconfinement, le président des Etats-Unis observe le silence, ou bien réitère son souhait de supprimer la couverture santé léguée par son prédécesseur, l’Obamacare, alors que le Congrès est pour l’instant incapable de s’entendre sur une alternative.

Le locataire de la Maison Blanche n’a pas participé aux dernières réunions de la task force mise sur pied au début de la pandémie, et, mardi, il n’a pas non plus commenté le retour de mesures restrictives dans les Etats les plus touchés, comme la fermeture de plages, de bars, de cinémas, et l’obligation du port du masque. Ce dernier est devenu d’autant plus un sujet de crispation politique que Donald Trump refuse d’en porter en public, contrairement à son adversaire démocrate pour la présidentielle de novembre, Joe Biden.

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