Coronavirus : le port du masque obligatoire dans les lieux clos, un outil contre une possible deuxième vague – Le Monde
Emmanuel Macron a annoncé, ce mardi 14 juillet, que le port du masque sera « obligatoire dans tous les lieux publics clos » à partir du 1er août. Un moyen de limiter le risque d’une deuxième vague de l’épidémie de Covid-19, qui a causé la mort de 569 000 personnes dans le monde, dont un peu plus de 30 000 en France. « La date a été fixée pour pouvoir avoir le temps de procéder à la mise en œuvre juridique de cette mesure et de faire de la sensibilisation et de la prévention pour adapter les comportements. Il y a de l’impatience mais quinze jours, cela va arriver vite », précise un conseiller de l’Elysée.
Porter les masques, « on le fait dans les transports, ça marche très bien, mais c’est un peu erratique dans les lieux publics clos », a souligné le chef de l’Etat lors d’un entretien aux chaînes de télévision TF1 et France 2, en recommandant également à ses concitoyens de l’adopter aussi « au maximum quand ils sont dehors ». Le 11 juillet, dans une tribune publiée par Le Parisien, quatorze médecins appelaient à ce port obligatoire du masque dans les lieux clos. D’autres faisaient de même le lendemain dans Libération.
« Prévenir et nous préparer »
L’annonce a été bien accueillie par les professionnels du commerce. « C’est une excellente mesure, estime Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD). Il est plus simple que ce soit une décision générale plutôt que par enseigne. Car cela évite de faire porter la responsabilité sur le magasin et que les clients nous disent “Vous en faites plus que les autres” », explique-t-il, en ajoutant que des contrôles pourront être organisés à l’entrée des boutiques. « Il faut voir maintenant comment on s’organise pour les clients qui arrivent sans masque. La plupart des grandes surfaces alimentaires en vendent et il sera probablement possible d’en acheter à l’accueil avant d’entrer dans le magasin. »
Face au relâchement concernant le respect des gestes barrières, constaté partout, y compris au plus haut niveau de l’Etat, Emmanuel Macron a insisté : « La meilleure prévention, ce sont les gestes barrières », comme martelé ces derniers jours par les autorités sanitaires. Or, « là-dessus, on voit des faiblesses », a-t-il regretté. A la question de savoir si l’épidémie repart, Emmanuel Macron a répondu : « Il y a des indices que ça réaccélère. Nous avons des signes que ça repart quand même un peu. Face à cela, nous devons prévenir et nous préparer », alors même que les déplacements vont se multiplier lors des vacances.
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