Coronavirus : l’attestation employeur ne sera plus obligatoire dans les transports en Ile-de-France à partir du 16 juin – Le Monde

Le nouveau protocole sanitaire pour les écoles entrera en vigueur lundi 22 juin, a annoncé le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

Alors que les indicateurs sanitaires restent très encourageants, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est attaché dimanche 14 juin, dans son allocution, à « tourner la page du premier acte de la crise », répondant aux demandes de plus en plus pressantes d’accélérer le tempo.

Les cafés et restaurants en Ile-de-France ont pu rouvrir normalement lundi, tandis que les crèches, écoles et collèges fonctionneront à plein à partir du 22 juin. Toute la France métropolitaine passe ainsi au vert et les seuls points de vigilance demeurent à Mayotte et en Guyane, où la circulation du virus est encore très active.

En France, « le gros de l’épidémie [de Covid-19] est derrière nous », a déclaré lundi le ministre de la santé, Olivier Véran, sur LCI, tout en soulignant que la lutte contre le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) n’est pas terminée et en rappelant que des mesures barrières et d’autres restrictions restaient en vigueur. La France a rétabli lundi matin la libre circulation avec la plupart des pays européens.

Lundi soir, la France a enregistré 29 morts supplémentaires, portant à 29 436 le nombre de décès depuis le début de l’épidémie, a annoncé la direction générale de la santé (DGS). Le nombre de patients traités dans les services de réanimation poursuit lui aussi sa baisse, à 846, soit 23 de moins que dimanche.

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  • L’attestation employeur plus obligatoire dans les transports en Ile-de-France

L’attestation employeur ne sera plus obligatoire dans les transports en commun d’Ile-de-France aux heures de pointe à partir de mardi, a annoncé lundi la préfecture de région dans un communiqué.

« A la suite du passage de l’Ile-de-France en zone verte » et « conformément à l’avis formulé par Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France Mobilités », le préfet de la région d’Ile-de-France, Michel Cadot, « a décidé de mettre fin au régime d’attestation dans les transports en commun » à compter de mardi, annonce la préfecture. Mais le port du masque restera, lui, « obligatoire ». Le non-respect du port de masque est passible d’une contravention de 135 euros.

Les employeurs sont « encouragés à maintenir l’activité en télétravail lorsqu’ils le peuvent ainsi que le régime d’arrivée en horaires décalés pour éviter une trop forte affluence dans les transports », précise la préfecture de région, et « les usagers sont invités à respecter dans la mesure du possible les gestes barrières dans les transports ».

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  • Protocole sanitaire allégé dans les écoles

Invité sur Europe 1, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé lundi qu’une nouvelle version du protocole sanitaire dans les établissements scolaires serait présentée mardi, avec « un allégement fondamental : celui de la distanciation physique ». Désormais, il faudra respecter une distance d’« un mètre latéral entre chaque élève », et non plus de 4 m2 par élève, ce qui va permettre la reprise de « tous les élèves ».

Ce nouveau protocole entrera en vigueur lundi 22 juin, jour de reprise de « tous les élèves de manière obligatoire et selon les règles de présence normales », comme l’a fait savoir le président, Emmanuel Macron, dimanche soir lors de son allocution. Les gestes barrières et les lavages de mains fréquents seront toujours de rigueur.

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« Il n’y a plus aucune raison de ne pas retrouver l’école », qu’il s’agisse des élèves ou des professeurs, sauf pour raisons de santé, a souligné M. Blanquer. En insistant : « La règle, c’est le retour de tout le monde. »

Concernant la reprise des lycées, désormais « tous en zone verte », « il y a encore une montée en puissance (…). Il y a une grande marge de manœuvre pour les proviseurs », qui peuvent proposer des initiatives. La différence de traitement avec les écoles et les collèges s’explique par des raisons sanitaires et pédagogiques, a-t-il précisé.

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  • Le second tour des municipales reporté en Guyane, mais maintenu à Mayotte

Après consultation des élus des territoires et des responsables de l’Etat en Guyane et à Mayotte, le gouvernement a décidé lundi « de reporter les élections municipales en Guyane pour toutes les sept communes où un second tour était prévu le 28 juin », et « de maintenir, à ce stade, les élections municipales à Mayotte, dans des conditions de sécurité sanitaire maximales, notamment pendant la campagne ».

La Guyane, qui reste avec Mayotte l’un des seuls territoires français toujours classés en orange, vient de passer au stade 3 de l’épidémie, avaient plus tôt annoncé la préfecture et l’agence régionale de santé. Le stade 3 signifie que le virus circule activement sur l’ensemble du territoire, « et non plus seulement dans des zones limitées », rappelle la préfecture.

Lundi, la Guyane comptait 1 326 personnes testées positives au Covid-19, 11 patients en réanimation, 59 hospitalisations, 3 morts et 552 patients pouvant être considérés comme guéris. Le nombre de cas positifs a doublé en huit jours.

  • Chômage partiel : aucun changement au 1er juillet pour les entreprises et les salariés

Il n’y aura ni baisse de l’indemnisation du chômage partiel pour les salariés ni diminution de sa prise en charge pour les entreprises au 1er juillet, a affirmé lundi le ministère du travail, en réaction à diverses informations de presse et déclarations gouvernementales.

« L’information selon laquelle l’indemnisation des salariés en activité partielle passerait à 60 % du brut [contre 70 % aujourd’hui] au 1er juillet est inexacte. Il n’y aura aucun changement d’indemnisation pour les salariés en activité partielle au 1er juillet », a précisé le ministère dans un message à la presse. « Pas de changement non plus pour les entreprises au 1er juillet », a ajouté l’entourage de Muriel Pénicaud. Depuis le 1er juin, les employeurs doivent déjà prendre en charge 15 % du coût du chômage partiel.

Le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, a laissé entrevoir lundi une nouvelle baisse de la prise en charge par l’Etat à partir du 1er juillet. « On va baisser un tout petit peu » le chômage partiel, a-t-il dit sur BFM-TV et RMC, pour passer en salaire brut à « 60 % au lieu de 70 % » actuellement. Selon lui, les salariés « ne verront sans doute pas la différence » puisqu’il « appartient aux chefs d’entreprises de compenser les 10 ou 15 % que l’État ne mettra plus ».

Vendredi, c’est la secrétaire d’État à l’économie, Agnès Pannier-Runacher, qui avait évoqué une baisse de la prise en charge du chômage partiel au 1er juillet pour les entreprises et une baisse de l’indemnisation pour les salariés, avant de se rétracter sur le premier point.

  • L’Etat fera un « geste financier » envers la SNCF

Le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé que la SNCF bénéficierait d’un « geste financier » de l’Etat pour l’aider à face à ses difficultés liées à la crise sanitaire, « qu’il soit directement auprès de la SNCF ou qu’il soit auprès des institutions qui travaillent avec la SNCF », comme les régions, a déclaré M. Darmanin lundi sur BFM-TV-RMC.

Le ministre des comptes publics va recevoir Jean-Pierre Farandou, le patron de l’entreprise ferroviaire, « dans les prochains jours ». Ce dernier a estimé dimanche à 4 milliards d’euros le coût de la crise du Covid-19 pour sa société.

Le Monde avec AFP

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