Coronavirus : la confiance des populations s’érode – Le Monde
Dans le monde, la pandémie bat de nouveaux records : plus de 280 000 nouvelles contaminations ont été recensées pour la seule journée de vendredi 24 juillet. Et depuis le 1er juillet, plus de cinq millions de nouveaux cas ont été officiellement déclarés, ce qui équivaut à plus d’un tiers du total des cas détectés depuis le début de la pandémie.
« Aucun pays n’est épargné », souligne samedi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué, ajoutant que cette augmentation est due à une transmission élevée dans les zones à forte concentration de population comme sur le continent américain et en Asie du Sud. « La clé pour maîtriser la transmission est de trouver, isoler, tester et traiter les cas et les contacts », rappelle l’OMS.
La pandémie a fait plus de 639 981 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles samedi 25 juillet. Un peu plus de 15,8 millions de cas ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec 146 391 décès, devant le Brésil (86 449), le Royaume-Uni (45 677), le Mexique (42 645) et l’Italie (35 097).
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Erosion du soutien aux gouvernements
S’inscrivant dans la durée, la pandémie, qui a fait au moins 639 981 morts dans le monde, provoque une érosion du soutien des populations aux réponses de leurs gouvernements face à la crise, selon une étude internationale rendue publique samedi par le cabinet KekstCNC.
Seuls 35 % des Britanniques sondés jugent ainsi positivement l’action du leur (-3 % par rapport à juin). Le soutien aux pouvoirs publics recule aussi aux Etats-Unis, avec 44 % de mécontents (+4 %), ou au Japon où plus d’un sondé sur deux (51 %) estime que les autorités gèrent mal la crise. Les Français en revanche se montrent davantage satisfaits (+6 points), même s’ils restent globalement mécontents, à 41 %.
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Recrudescence en Corée du Sud, « premier cas » au Nord
Dans les pays qui avaient réussi à endiguer le virus, les chiffres repartent à la hausse. La Corée du Sud a signalé samedi une recrudescence des cas, enregistrant son bilan le plus élevé en près de quatre mois avec 113 nouveaux cas, dont 86 personnes arrivées de l’étranger. Sans imposer de confinement mais avec une stratégie très poussée de tests et de traçage des contacts des personnes contaminées, les autorités sud-coréennes étaient pourtant parvenues à maîtriser la situation.
Un premier cas « suspecté » de coronavirus a été répertorié en Corée du Nord, qui s’est mise en état d’« urgence maximale », a annoncé dimanche l’agence officielle KCNA. Ce cas est dû à une personne qui « est rentrée le 19 juillet après avoir franchi illégalement la ligne de démarcation » qui fait office de frontière avec la Corée du Sud, selon KCNA. Cette personne suspectée de porter le virus est présentée comme « un fugitif qui s’est rendu dans le sud il y a trois ans » et a été retrouvé dans la ville de Kaesong, à la frontière avec la Corée du Sud.
Pyongyang avait auparavant assuré qu’il n’y avait aucun cas de coronavirus et que les frontières du pays resteraient fermées. Malgré des mesures de quarantaine stricte, « on dirait que le vicieux virus est entré dans le pays », a dit Kim Jong Un selon KCNA. Le dirigeant nord-coréen a dit que le gouvernement avait pris « la mesure préventive de confiner totalement la ville de Kaesong » le 24 juillet, a-t-on ajouté de même source.
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Etats-Unis : au Texas, un ouragan se joint à l’épidémie
L’ouragan Hanna, premier de l’année 2020 sur la côte Atlantique a atteint samedi le Texas, porteur de fortes pluies, bourrasques et éventuellement de crues très dangereuses, alors que cet Etat du Sud des Etats-Unis est sous pression face à l’épidémie de coronavirus.
Hanna a gagné l’île Padre à 17 heures locales et balayait les côtes en tant que tempête de catégorie 1 avec des vents pouvant aller jusqu’à 145 kilomètres à l’heure, a indiqué le Centre national des ouragans.
Il devrait se diriger samedi soir vers le sud du Texas puis vers le nord-est du Mexique dimanche. « Hanna devrait produire de fortes pluies dans certaines parties du sud du Texas et du nord-est du Mexique. Ces pluies entraîneront des crues soudaines qui représentent un danger mortel », et pourraient faire sortir des cours d’eau de leur lit, ont averti les météorologues. Hanna était à une grosse centaine de kilomètres de Corpus Christi, au Texas, lorsqu’il a atteint les terres. La ville de 325 000 habitants est l’un des principaux foyers d’infection de l’épidémie.
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Brésil : Bolsonaro teste négatif
Le président brésilien a annoncé samedi 25 juillet qu’il n’était plus infecté par le coronavirus.
Diagnostiqué positif le 7 juillet, Jair Bolsonaro, à la tête du deuxième pays le plus touché par la pandémie avec quelque 2,3 millions de cas, a annoncé sa guérison par un message sur Twitter, accompagné d’une photo : « RT-PCR pour SARS-CoV 2 : négatif. Bonne journée à tous ». Il a immédiatement entrepris un tour d’honneur à moto dans les rues de Brasilia pour saluer ses partisans, faisant fi des gestes barrières.
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Festivités annulées
En Amérique latine, les annulations de festivités et d’événements sportifs se multiplient.
La traditionnelle fête de fin d’année à Rio de Janeiro, qui rassemble des millions de spectateurs sur la plage de Copacabana pour admirer les feux d’artifice, a été annulée et Sao Paulo a reporté sine die son carnaval.
Le Panama a renoncé à organiser la Coupe du monde féminine de football des moins de 20 ans, qui devait avoir lieu début 2021, ainsi que les Jeux sportifs d’Amérique centrale et des Caraïbes de 2022.
Le championnat de foot chinois a repris samedi, après une interruption de cinq mois. Tête baissée vers le sol, les joueurs ont observé une minute symbolique de silence en hommage aux victimes de la pandémie, apparue à Wuhan au tournant de l’année. Le joueur de foot Xavi Hernandez, ancienne gloire de Barcelone et de l’Espagne, a été testé positif au coronavirus, a annoncé samedi l’entraîneur du club qatari Al-Sadd.