Coronavirus et fermeture des bars et restaurants : «Il nous faut une année blanche» – Le Parisien

Samedi soir, Edouard Philippe a annoncé un renforcement des mesures pour lutter contre la propagation de l’épidémie de coronavirus Covid-19. Et notamment, depuis samedi minuit, bars et restaurants doivent rester fermés.

Une décision que comprend sur le fond l’Union des métiers de l’industrie hôtelière (Umih), mais dont la « brutalité » dans la forme a choqué. Ils attendent maintenant des mesures, comme nous l’a confié Franck Delvau, le président de l’Umih Ile-de-France.

Comment avez-vous pris les annonces d’Édouard Philippe, samedi, ordonnant la fermeture des bars et restaurants ?

FRANCK DELVAU. Nous avons été très surpris! Vendredi le Premier ministre a annoncé l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes. Nous nous sommes dit que notre tour risquait de venir la semaine prochaine. Mais, là, dès le lendemain, à 20 heures, il annonce la fermeture de tous les lieux recevant du public non essentiels, c’est-à-dire les bars, restaurants, restaurants d’hôtels, discothèques… avec prise d’effet à minuit. Sans prévenir assez tôt. Et nous, on se retrouve d’un seul coup avec des stocks, des personnels…

VIDÉO. Coronavirus : Edouard Philippe annonce la fermeture des « lieux publics non indispensables »

Quel est l’impact de cette mesure selon vous ?

Rien qu’en Ile-de-France, il y a 10 000 bars et restaurants concernés qui vont se retrouver sans activité pour une durée indéterminée, c’est un impact énorme. Heureusement, d’une certaine manière, on a appris ce dimanche matin que les activités de vente à emporter et de livraison pouvaient se poursuivre. Mais tout le monde ne va pas pouvoir improviser la vente à emporter ou livraison comme ça, du jour au lendemain. Et beaucoup, de toute façon ne peuvent pas s’y mettre : les établissements spécialisés en fruits de mer, les brasseries…

Qu’allez-vous faire ?

Ce lundi, nous avons rendez-vous avec Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, pour discuter de mesures de soutien. Que devient notre marchandise en stock ? Comment allons nous rembourser nos prêts si notre activité est réduite à zéro, payer les salaires ?

Que demandez-vous ?

Des mesures d’accompagnement, bien sûr, un plan de survie même, car comme l’ensemble de l’activité touristique, nous sommes aux avant-postes de l’épidémie. Nous allons demander un report du paiement des cotisations sociales pour nos entreprises, le report du remboursement des emprunts bancaires, et le report du paiement de nos loyers. Il nous faut absolument un moratoire, une année blanche sur toutes nos charges.

VIDÉO. Contre le gaspillage, des restaurateurs vendent dans la rue leur stock de nourriture

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