Coronavirus : Emmanuel Macron présentera vendredi « les perspectives » du déconfinement – 20 Minutes

Lors d’une visite d’Emmanuel Macron dans un centre de la Sécurité sociale à Créteil. — LUDOVIC MARIN / AFP / POOL

Près d’un mois après la mise en place des mesures de restrictions pour freiner l’épidémie de coronavirus, Emmanuel Macron s’adressera aux Français, vendredi, pour présenter « les perspectives » de « sortie progressive », a indiqué le Premier ministre, Jean Castex, ce mercredi à l’issue du Conseil des ministres et du conseil de défense sanitaire.

Jean Castex a précisé que cette sortie serait « progressive à mesure que la campagne de vaccination se déploie ». Après la réouverture des écoles primaires et maternelles, la levée des restrictions devrait se poursuivre, le 3 mai, avec la réouverture des collèges et lycées et la fin des restrictions de déplacements, puis « tout doucement », avec les restaurants ou les lieux culturels.

Une « tendance à la baisse »

« La situation épidémique continue de s’améliorer à un rythme régulier : le nombre de cas quotidiens est passé en moyenne hebdomadaire de 38.000 cas au plus haut de cette troisième vague à 26.200 très précisément sur les sept derniers jours », a expliqué Jean Castex. Le taux de reproduction (R) du virus, indicateur clé correspondant au nombre de personnes infectées pour un seul malade, a baissé à 0,89 mardi, selon lui.

« Cela veut dire que le niveau de circulation reste élevé » mais que « nous voyons une tendance à la baisse, qui est plus lente qu’en novembre » et dont l’impact sur les hospitalisations « ne se traduit encore que très timidement dans l’évolution du nombre de malades en réanimation », a-t-il résumé. Selon lui, la campagne de vaccination « avance à un très bon rythme avec 469.000 personnes vaccinées sur la seule journée d’hier ». « L’objectif d’atteindre des 15 millions de personnes primo-vaccinées d’ici la fin de cette semaine et les 20 millions à la mi-mai est tout à fait à notre portée », a-t-il ajouté, en précisant que « 60 % des personnes ayant plus de 60 ans auront été vaccinées en première injection » mercredi soir.

« Un devoir de vigilance sanitaire »

Au cours du Conseil des ministres, le gouvernement a examiné le projet de loi de sortie de l’état d’urgence sanitaire le 2 juin, qui lui permet toutefois de conserver des compétences jusqu’au 31 octobre sur la circulation des personnes ou la fermeture de magasins si les conditions sanitaires l’exigent. A partir de juin, « la situation (…) ne sera plus celle de l’état d’urgence sanitaire » mais la future loi « devra nous permettre de répondre à un devoir de vigilance sanitaire » en donnant « la capacité d’une réaction rapide en cas de nouvelle accélération de l’épidémie, soit à l’échelle du pays, soit à celle d’un territoire particulier », a expliqué Jean Castex.

L’examen de ce texte, qui doit permettre de sortir de ce régime d’exception prorogé en février par le Parlement jusqu’au 1er juin, « pourra débuter dès la semaine prochaine au Parlement », a affirmé le Premier ministre Jean Castex lors d’un point presse à l’issue du Conseil des ministres. « La perspective d’un retour progressif à une vie plus normale doit nous amener à revoir nos outils juridiques et à les adapter à une situation qui, à compter du mois de juin prochain, ne sera plus celle de l’état d’urgence sanitaire, mais devra nous permettre de répondre à ce que j’appellerais un devoir de vigilance sanitaire », a-t-il précisé.

Frontières, tests, couvre-feu

Il pourra ainsi « réglementer ou, dans certaines parties du territoire dans lesquelles est constatée une circulation active du virus, interdire la circulation des personnes et des véhicules (…) sous réserve des déplacements strictement indispensables aux besoins familiaux, professionnels et de santé », comme il l’a fait lors du confinement actuel. Le chef du gouvernement pourra également imposer « des tests obligatoires pour le franchissement des frontières », voire « un justificatif de l’administration d’un vaccin contre la Covid-19 ou un document attestant (du) rétablissement » de la personne qui a été contaminée par le virus.

Si un rebond de l’épidémie le justifie à nouveau, le Premier ministre aura également la possibilité de « réglementer l’ouverture au public » des lieux comme les restaurants, commerces ou salles de spectacle « en garantissant l’accès des personnes aux biens et services de première nécessité », précise le texte. Concernant le couvre-feu, qui n’est pas mentionné explicitement, le projet de loi accorde au chef du gouvernement la compétence de « réglementer les rassemblements de personnes, les réunions et les activités sur la voie publique et dans les lieux ouverts au public ».

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