Coronavirus : Couvre-feu, rentrée scolaire, quarantaine… L’exécutif organise le déconfinement – 20 Minutes

Coronavirus : Ecoles, déplacements… Jean Castex fait plusieurs annonces — 20 Minutes

« Le pic de la troisième vague semble derrière nous, mais nous devons rester vigilants. » Le Premier ministre, Jean Castex, a pris la parole ce jeudi soir, et a dressé « les perspectives qui se dessinent pour les prochaines semaines » en matière de lutte contre le Covid-19 en France.

Le chef du gouvernement a indiqué que « la situation sanitaire s’améliore », avec une « baisse réelle de la circulation virale depuis dix jours », et un « plateau des hospitalisations, qui fait espérer le début d’un reflux d’ici quelques jours ». Cependant, ces chiffres sont plus ou moins marqués selon les départements, Jean Castex a donc redit l’importance de « rester lucides sur la situation, et pleinement mobilisés ».

Retour en classe « dans le cadre sanitaire le plus protecteur possible »

Il a « confirmé la reprise des enseignements scolaires dès la semaine prochaine », avec un retour en classe pour les maternelles et primaires à compter du 26 avril, pour les collèges et lycée à partir du 6 mai. Les collèges situés dans les zones les plus touchées par l’épidémie connaîtront une rentrée en demi-jauge, comme les lycées, a précisé le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer.

« Nous fermerons la classe dès qu’il y a un cas de contamination », a encore annoncé le ministre, qui a jugé « largement préférable d’avoir 1 % des classes de France qui ferment que d’avoir 100 % des écoles » fermées. Il a par ailleurs annoncé que les épreuves du bac, du brevet, de BTS ou les oraux d’admission aux grandes écoles seraient maintenues en présentiel.

Jean Castex a ajouté que cette rentrée se ferait « dans le cadre sanitaire le plus protecteur possible », avec « un protocole très strict » et « un renforcement massif » des tests. Ainsi, 400.000 tests salivaires seront disponibles par semaine, avec une concentration dans les départements où l’incidence est la plus élevée. Et l’objectif est d’arriver à 600.000 par semaine d’ici la mi-mai.

Par ailleurs, 64 millions d’autotests ont été commandés, qui seront proposés à tous les personnels de l’Éducation nationale dès la semaine prochaine, puis à tous les lycéens à partir de la semaine du 10 mai. Le Premier ministre a précisé que ces derniers étaient pour l’heure réservés aux plus de 15 ans, mais que la Haute autorité de santé (HAS) allait rendre un avis la semaine prochaine pour en faire également bénéficier les populations plus jeunes.

14 millions de personnes vaccinées

En ce qui concerne la vaccination, « d’ici la fin de la semaine, 14 millions de personnes auront reçu une première dose de vaccin, soit un quart de la population adulte », s’est félicité Jean Castex, précisant que la majorité des personnes vulnérables avaient été vaccinées : « Presque 100 % dans les Ehpad, 70 % des plus de 75 ans, 70 % des professionnels de santé ont reçu une première dose ». Le Premier ministre a souligné que la vaccination allait être ouverte aux personnels prioritaires, dont la liste avait été établie après des réunions de concertation avec les partenaires sociaux.

Il a confirmé que l’objectif était toujours le même : « proposer la vaccination à tous d’ici la fin de l’été », avec 20 millions de Français ayant reçu une première injection à mi-mai et 30 millions à mi-juin. Pour ce faire, 7 millions de doses Pfizer supplémentaires doivent être livrées entre mi-mai et fin juin, a-t-il annoncé.

Enfin, le Premier ministre comme le ministre de la Santé, Olivier Véran, sont revenus sur le vaccin AstraZeneca, aux effets indésirables « rarissimes », et dont l’efficacité a été « réaffirmée » par l’HAS et l’agence européenne des médicaments (EMA). Jean Castex a rappelé qu’il était désormais réservé aux plus de 55 ans, et que quelque 11 millions de personnes de cette catégorie d’âge ne sont pas encore vaccinées. Ils pourront également être vaccinés avec le vaccin de Johnson & Johnson, « à compter de ce samedi », a ajouté Olivier Véran.

Un retour à la normale « par étapes, de façon prudente et progressive »

« Nous aspirons tous » au retour à une vie normale, a dit Jean Castex, confirmant que le gouvernement souhaite qu’elle puisse commencer vers la mi-mai, comme l’avait annoncé Emmanuel Macron fin mars. Ce retour se fera « par étapes, de façon prudente et progressive », et en respect des gestes barrières, possiblement sur une base territorialisée, a-t-il indiqué en présentant le calendrier de réouverture envisagé.

Ce dernier se présente comme suit : levée des contraintes de déplacement en journée à partir du 3 mai, puis, sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire, nouveau train de réouvertures à la mi-mai, qui pourrait concerner « les commerces, certaines activités sportives, les terrasses », a-t-il énuméré, précisant que la liste n’avait pas encore été fixée. Le couvre-feu sera par ailleurs « maintenu jusqu’à nouvel ordre », a indiqué Jean Castex, précisant que « nous verrons à la mi-mai, étape suivante, où en sera la situation épidémique ». « Il n’y a pas d’automaticité à la levée du couvre-feu, y compris à cette échéance ».

Quarantaine pour les arrivées depuis cinq pays

Enfin, Jean Castex et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ont évoqué le sujet des frontières, le Premier ministre soulignant que « l’apparition de nouveaux variants justifie de durcir plus encore » les conditions d’entrée sur le territoire. Dès samedi, le système de contrôle sera donc renforcé avec une quarantaine de 10 jours pour « tous » les passagers en provenance du Brésil, du Chili, d’Afrique du Sud, de l’Argentine et de l’Inde « décidée par arrêté préfectoral », et « quel que soit le résultat de leur test, positif ou négatif » à l’arrivée en France, a précisé Gérald Darmanin. Ces mesures seront appliquées également aux voyageurs en provenance de Guyane où le variant brésilien se propage rapidement.

Cet « arrêté de quarantaine s’appliquera en lieu et place de l’engagement à respecter un isolement de 7 jours que doivent prendre aujourd’hui les voyageurs arrivant en France ». Ces derniers, a-t-il poursuivi, devront justifier à leur arrivée d’un « test PCR de moins de 36 heures », et seront « systématiquement » testés à nouveau par un « test antigénique ». Le ministre a affirmé que les contrôles de ces quarantaines seraient « renforcés », afin de parachever ce « sas sanitaire ».

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