Coronavirus. Conférence de presse d’Édouard Philippe et d’Olivier Veran ce dimanche : de quoi sera-t-il questi – LaDepeche.fr

l’essentiel Ce dimanche, Édouard Philippe (Premier ministre) et Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé), vont faire un point de situation, en vue de la première phase de déconfinement prévue le 11 mai prochain. 

Trois semaines avant une échéance extraordinairement complexe et aux inconnues multiples, et voilà de nouveau le Premier ministre, Édouard Philippe, confronté à un nouvel exercice d’explication sur l’épidémie de Covid-19 et sur le déconfinement à venir. Ce dimanche, celui-ci doit en intervenir en conférence de presse, à 17h30, aux côtés d’Olivier Veran, ministre des Solidarités et de la Santé.

Nul doute que le point d’interrogation le plus important concerne les mesures de restrictions qui accompagneront les premières étapes du déconfinement, annoncé par le président de la République pour le 11 mai prochain.

  • Un point de situation

Mais pour le Premier ministre et le ministre de la Santé, il s’agira avant tout de faire un point avancé de la situation : “J’avais dit que je présenterais à intervalles réguliers les résultats de notre stratégie (…), les difficultés que nous continuerons peut-être à rencontrer, les pistes d’avenir et la préparation de la sortie de crise”, a rappelé Édouard Philippe ce samedi. 

Car plusieurs éléments viennent conditionner cette “sortie de crise”. D’ici le 11 mai, il s’agit pour les autorités françaises de vérifier le ralentissement, voire la baisse de la circulation du nouveau coronavirus sur le territoire : la France a un mois pour la confirmer. Aujourd’hui, plusieurs éléments sont observés à la loupe : les autorités sanitaires analysent ainsi le nombre de cas détectés sur le territoire français, le nombre de personnes hospitalisées et le nombre de personnes en réanimation (pour comprende au mieux le niveau d’engorgement des établissements hospitaliers français) et l’évolution du nombre de décès déplorés chaque jour sur le territoire.

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Pour l’heure, en France, le bilan reste donc très lourd, avec 642 morts de plus en 24 heures. Mais il s’accompagne de signes d’espoir: pour le quatrième jour consécutif, le nombre de personnes hospitalisées a baissé. Et celui des patients en réanimation est aussi en recul depuis dix jours, à 5.833. La France ne constate plus une augmentation du nombre de décès, de contaminations, ou d’hospitalisations sur son territoire, mais un “plateau épidémiologique”. Le terme énonce l’idée d’une stagnation, sur le long terme.

  • Les possibles difficultés rencontrées 

Le respect des mesures de restriction. La principale crainte pour le gouvernement, c’est le non-respect des règles de confinement des Français jusqu’au 11 mai. Le président a prévenu : le déconfinement ne sera possible que “si nous continuons d’être civiques, responsables, de respecter les règles et que si la propagation du virus a effectivement continué à ralentir”. Ce dimanche, Édouard Philippe devrait lui aussi insister sur le strict respect du confinement, au moment où les autorités craignent un relâchement à l’approche des ponts de mai, et après près de deux mois sous cloche. 

La question des masques. Le Premier ministre et le ministre de la Santé vont sans doute aborder la question du masque. Et pour cause, le président de la République avait indiqué le 13 avril dernier que “son usage pourra devenir systématique”, “pour les professions les plus exposées et pour certaines situations, comme dans les transports en commun”. Il sera essentiel d’ici le 11 mai d’observer attentivement la production nationale de ces biens, et de faire un point d’étape régulier. À ce sujet, Emmanuel Macron avait précisé que la France allait “multiplier par cinq la production de masques” d’ici à trois semaines. 

La question des tests. C’est une course contre la montre qui est engagée : d’ici le 11 mai, les autorités françaises souhaitent procéder au test de détection au SARS-Cov-2 sur autant de personnes âgées, de soignants, de résidents en Ehpad et de personnes à risques (présentant des symptômes) que possible. Bien qu’à compter du 11 mai, les tests ne soient pas systématiques (“Tous les Français ne seront pas testés”, expliquait le président), il s’agira alors d’être en capacité de “tester toute personne présentant des symptômes”. Cela passe notamment par la fabrication de tests, qu’ils soient PCR (Polymerase Chain Reaction) ou sérologiques. 

  • Préparer le déconfinement

Édouard Philippe et Olovier Véran vont sans doute revenir sur certains points des mesures de restriction qui accompagneront cette première étape de déconfinement. 

Les personnes âgées. L’Élysée l’a expliqué ce vendredi : “Le chef de l’Etat ne souhaite pas de discrimination entre nos concitoyens après le 11 mai” et “en appellera à la responsabilité individuelle”. Ce mercredi, le président du comité scientifique qui conseille les autorités, le Pr Jean-François Delfraissy, avait estimé que les personnes “au-dessus de 65 ou de 70 ans” devraient rester confinées. De fait, les seniors représentent une population à risque, alors que le Covid-19 a fait 19.323 morts selon le dernier bilan samedi, dont près de 7.500 dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux. Le Premier ministre et le ministre de la Santé sont susceptibles de revenir sur ce point.

La réouverture des établissements scolaires. C’est un point grandement questionné : la réouverture des crèches et établissements scolaires, à l’exception de l’enseignement supérieur, alors même que les grands rassemblements resteront interdits et les bars et restaurants fermés.  
“Je ne vois pas comment on peut rouvrir les écoles le 11 mai”, a déclaré vendredi la maire de Lille, Martine Aubry. Le chef du gouvernement devrait également revenir sur cette annonce du président.

La relance de l’économie. L’Assemblée nationale a adopté dans la nuit de vendredi à samedi le nouveau budget de crise, qui comprend des dépenses considérablement alourdies, entre soutien aux entreprises et aide aux plus modestes. Il porte notamment à 24 milliards d’euros les crédits destinés à financer le chômage partiel, qui touche désormais 9 millions de salariés, plus d’un sur trois. Seize fédérations de commerçants ont cependant regretté “des mesures encore très largement insuffisantes et qui ne répondent pas au cri d’alarme lancé”. Édouard Philippe sera sans doute amené à repréciser les dispositifs qui doivent venir à l’appui des structures le splus touchées par la crise liée au Covid-19.

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