Coronavirus. Ce week-end de l’Ascension sera-t-il celui du grand n’importe quoi ? – Ouest-France éditions locales

À la veille du week-end de l’Ascension, qui s’annonce particulièrement ensoleillé, des maires s’inquiètent d’une trop grande affluence sur leurs territoires et d’un relâchement des gestes barrières.

Dès la réouverture de la plage de Saint-Malo, les promeneurs et joggeurs sont venus en nombre, le 16 mai 2020.
Dès la réouverture de la plage de Saint-Malo, les promeneurs et joggeurs sont venus en nombre, le 16 mai 2020. | THOMAS BRÉGARDIS / OUEST-FRANCE

  • Dès la réouverture de la plage de Saint-Malo, les promeneurs et joggeurs sont venus en nombre, le 16 mai 2020.
    Dès la réouverture de la plage de Saint-Malo, les promeneurs et joggeurs sont venus en nombre, le 16 mai 2020. | THOMAS BRÉGARDIS / OUEST-FRANCE
Un grand soleil et des températures estivales. La recette pour un week-end de l’Ascension réussi. Mais coronavirus oblige, les maires se font des cheveux blancs rien qu’à l’idée de ce long week-end de quatre jours.

Et ce n’est pas le test du premier week-end déconfiné qui va les rassurer. Les samedi 16 et dimanche 17 mai, une partie des plages du littoral breton et ligérien ont rouvert après deux mois de fermeture, générant une affluence importante dans les villes côtières.

Les mesures barrières impossibles à respecter

À La Tranche-sur-Mer, en Vendée, pas de doute pour le maire Serge Kubryk, les règles du déconfinement imposées par le gouvernement ont vite été oubliées : « Beaucoup de gens n’ont pas respecté la distance des 100 km. Il y avait beaucoup de voitures immatriculées en 75, 92, 78… »

L’affluence « comparable à un mois d’été » à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) ne permettait pas de faire respecter le mètre de distance requis entre les personnes et peu de visiteurs portaient des masques de protection.

Et pour le maire de la station balnéaire morbihannaise de Carnac, « c’est exactement ce que je craignais qui est en train de se passer : c’est un complet relâchement dans les attitudes et les comportements sanitaires ».

Renforcement des contrôles sur les routes

Ce week-end de l’Ascension qui démarre jeudi 21 mai pourrait bien s’avérer pire que le précédent. Les Français, après avoir passé près de deux mois enfermés, ont envie de profiter de ce week-end à rallonge, d’autant que le temps s’annonce estival. Bison-Futé prévoit une augmentation du trafic partout en France, même si la circulation devrait être bien en deçà des niveaux habituels pour la période.

Pour maintenir le respect de la règle des 100 km, la police va mettre en place un renforcement des contrôles sur les routes.

Fermeture de plages dans le Morbihan

Et pour se prémunir d’éventuels « débordements » qui pourraient causer une deuxième vague de Covid-19, certains maires prennent le taureau par les cornes. Dans le Morbihan, les communes de Damgan, Billiers et Erdeven font dans le drastique : l’accès à leurs plages sera de nouveau interdit. Une décision qui fait suite à des « incivilités, la distanciation sociale ignorée, le non-respect des arrêtés municipaux avec notamment plusieurs groupes statiques ».

Ailleurs sur le littoral, dans les Landes, en Gironde, en Charente-Maritime, pas de fermeture, en revanche. La tendance est même plutôt à l’ouverture de nouvelles plages dans ce dernier département. Douze communes supplémentaires vont à nouveau autoriser leur accès, toujours sur un mode dynamique.

Le risque d’effets pervers

La fermeture des plages pourrait dissuader les promeneurs de venir ou bien avoir un effet pervers : regrouper un nombre plus important de personnes sur un plus petit nombre de plages, déjà fréquentées. Autre potentielle conséquence, privés de plages, les badauds se concentrent sur les fronts de mer où semblent se rassembler les problèmes comme à Carnac, La Tranche-sur-Mer ou Saint-Malo.

Dans la cité corsaire justement, le maire Claude Renoult veut absolument éviter de revoir les rues du centre-ville noires de monde comme en plein mois de juillet. Comme dans de nombreuses communes, les rues sont trop étroites pour pouvoir faire respecter les règles de distanciation physique. Après avoir réfléchi à plusieurs hypothèses, la mairie malouine a décidé d’imposer le port du masque de protection dans les rues les plus fréquentées de l’Intra-Muros.

« Le masque, c’est aussi un moyen très efficace de rappeler le contexte dans lequel on est », insiste le maire.

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