Coronavirus: ce qu’il faut retenir de l’interview de Philippe – Le HuffPost

France 2
Edouard Philippe lors du JT de 20H de France 2
POLITIQUE – Edouard Philippe était l’invité du JT de France 2 ce mardi 17 mars, et a répondu aux questions concernant l’épidémie de coronavirus. Il s’est, à cette occasion, exprimé sur plusieurs points, notamment sur les élections municipales, la nationalisation des entreprises ou encore les licenciements.

Le HuffPost a fait un récap de son interview au journal télévisé de 20H:

Éviter les enterrements

 “Un ami est décédé il y a 48 heures. Avons-nous le droit de nous rendre à son enterrement?”. À cette question posée par une téléspectatrice, Edouard Philippe a reconnu que sa réponse allait être “terrible à entendre” avant d’expliquer qu’il se devait “d’être à la hauteur des fonctions qu’(il) occupe et donc répondre ‘non’”. 

“Nous devons au maximum limiter les déplacements et même dans cette circonstance, et j’ai bien conscience de dire quelque chose d’une très grande dureté, nous ne devons pas déroger à la règle qui a été fixée”, a  avancé Philippe qui revenait sur les mesures annoncées la veille par Emmanuel Macron pour faire face à l’épidémie du coronavirus.

“Je le dis avec une grande tristesse, mais aussi avec une grande détermination”, a-t-il conclu sa réponse à une téléspectatrice endeuillée.  

“Les consignes sont claires. On reste chez soi sauf dans les 5 cas énoncés” sur l’attestation permettant de quitter son domicile, comme les motifs professionnels, de santé ou familiaux, a-t-il poursuivi. 

La nationalisation pas exclue

Le Premier ministre n’a pas exclu des nationalisations pour faire face à la crise du coronavirus, assurant que pour la compagnie aérienne Air France l’Etat était prêt à “prendre ses responsabilités en tant qu’actionnaire”.

“Nous serons là, le président de la République l’a dit” pour “que notre compagnie nationale puisse franchir cette crise”, a-t-il affirmé, quelques heures après que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a affirmé que “tous les moyens” seraient utilisés “pour protéger les grandes entreprises françaises”, y compris des opérations de “nationalisation si nécessaire”.

Pas d’interdiction des licenciements

En revanche, “Interdire de licencier, je ne crois pas que nous en arrivions là”, a-t-il déclaré, interrogé sur l’éventualité d’interdire aux entreprises de licencier face à la crise du coronavirus.

“L”interdiction administrative des licenciements, comme elle a pu exister, elle n’est jamais, je crois, une solution totalement satisfaisante”, a-t-il avancé. “Ce que nous voulons faire, c’est qu’il ne soit pas utile de licencier, d’essayer de faire en sorte que l’entreprise puisse continuer son existence”.

Possible interdiction d’entrée sur le territoire aux Britannique

Edouard Philippe s’est également exprimé sur une possible interdiction d’entrée des Britanniques sur le territoire. Il a en effet estimé que la France “aurait du mal à accepter sur (son) territoire des ressortissants britanniques” sans mesure de confinement de leur gouvernement pour lutter contre le coronavirus.

“Il faut que tout le monde à l’intérieur de l’Union européenne adopte des méthodes et processus pour lutter contre l’épidémie qui soient cohérents”, comme en Italie, en France et en Espagne, a-t-il déclaré. 

“Il va sans dire que si des Etats voisins (comme le) Royaume-Uni restaient trop longtemps” sans procéder à ces mesures de “confinement”, “alors nous aurions du mal à accepter sur notre territoire des ressortissants britanniques qui circuleraient librement dans leur pays et qui viendraient en France”, a-t-il ajouté..

Philippe maintient sa position sur les municipales face à Buzyn

Le Premier ministre a également maintenu ses positions face aux déclarations de Buzyn sur le maintient du premier tour des municipales. Il indiqué l’“assumer parfaitement”, affirmant avoir pris cette décision “sur des motifs scientifiques”.

“Agnès Buzyn a dit fin janvier que si nous étions dans le pic épidémique au moment des élections, alors il serait difficile de les organiser”, a reconnu Edouard Philippe. “Mais au moment où elle m’a dit ça, beaucoup de médecins n’était pas d’accord avec elle, beaucoup de médecins pensaient qu’il ne s’agissait pas d’une épidémie qui produirait son effet à ce moment, ou qui aurait cet impact”, a-t-il ajouté, en faisant valoir que les scientifiques “nous ont dit qu’en respectant les consignes de sécurité strictement”, les élections municipales “pouvaient se dérouler sans causer de danger aux électeurs”. “On ne peut pas, lorsqu’on est un responsable politique dans une démocratie, décider seul la veille ou trois jours avant une élection d’interrompre un processus démocratique”, a-t-il ajouté. 

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