Coronavirus : à Toulouse, le port du masque ne plaît pas à tout le monde – LaDepeche.fr

l’essentiel Pour éviter la propagation du coronavirus, depuis ce lundi, toute personne de plus de 11 ans doit porter un masque dans les lieux publics clos. Si la plupart des Toulousains se prêtent au jeu, d’autres refusent cette contrainte.

Depuis ce lundi, les Français sont invités à sortir masqués dès qu’ils pénètrent dans un lieu clos. Fini la désinvolture, en cas de non-respect du port du masque dans les musées, commerces, bibliothèques, gares, et autres lieux couverts, le contrevenant s’expose à une amende de 135 euros. Si à première vue les Toulousains sont dans l’ensemble disciplinés, un certain nombre d’entre eux refusent encore de s’adonner à cette obligation. Un rapide passage au centre-ville de Toulouse permet de s’en convaincre.

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À deux pas du Capitole, Florent, serveur dans un bar-tabac, passe du comptoir au stand de jeux à gratter sans rien sur le visage. Pour justifier cette absence, l’homme prône l’ignorance. «Je n’écoute pas les infos depuis dix ans. Le gouvernement a sorti une nouvelle loi ? Quelles sont les modalités? », interroge-t-il, tout en servant un verre de pastis à un client, lui aussi non protégé. « Je ne porte pas de masque car je l’ai porté toute la journée au travail », explique-t-il, peu prolixe.

« Les gens sont plutôt respectueux »

L’ignorance est aussi avancée par l’employé d’un magasin de téléphonie. « Je ne savais pas que son port était obligatoire, je ne regarde pas la télé et le gérant ne m’en a pas parlé. » Dans le commerce voisin, une boutique de souvenirs, Alexis, le gérant, confirme que les commerçants n’ont reçu aucune information officielle sur le sujet. Il explique ne pas mettre de masque lorsqu’il est derrière son comptoir, celui-ci étant protégé par une grande vitre, mais l’avoir toujours sur le visage lorsqu’il se déplace dans sa boutique. « Les gens sont plutôt respectueux. Même avant la mesure, ils demandaient s’ils devaient le porter », précise-t-il. Parmi les clients présents dans son magasin à ce moment-là, seule une jeune fille est tête nue. « Je l’ai oublié mais je sais que c’est obligatoire », dit-elle, gênée.

« Je transpire, je n’arrive pas à le garder toute la journée »

Près du Capitole aussi, les serveurs d’un restaurant rapide savent que son port est désormais obligatoire, mais tous le portent sous le menton. « Je transpire, j’ai trop chaud, surtout le midi quand il y a beaucoup de monde, je n’arrive pas à le garder toute la journée », témoigne un jeune serveur sur la défensive. La plupart des clients de son établissement suivent cette même mode du port sous le menton.

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À l’entrée du magasin Célio rue d’Alsace-Lorraine, Brice, un vigile rappelle à l’ordre deux jeunes hommes venus sans masques. « Il y a un peu plus de réfractaires qu’avant, mais généralement, dès qu’on leur demande de porter un masque, les gens le font », raconte-t-il.

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« Sur 30 clients, environ 4 à 5 par jour ne portent pas de masque, dans ce cas, nous leur en proposons un », ajoute Roxy, serveur au sein de Curry Café, un restaurant indien qui vient d’ouvrir ses portes. Au musée du Vieux-Toulouse aussi des masques sont vendus 59 centimes en cas d’oubli, mais Georges, l’un des administrateurs, précise que, depuis la réouverture du musée le 2 juin dernier, pas un seul visiteur n’est venu sans masque.

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