Coronavirus à Marseille : La ville dénonce un « affront » après l’annonce de nouvelles restrictions – 20 Minutes

Benoît Payan, 1er adjoint à la maire de Marseille, le 14 septembre 2020. — NICOLAS TUCAT / AFP

A Marseille, le premier adjoint à la mairie Benoît Payan a dénoncé ce jeudi un « affront » après l’annonce par le gouvernement de nouvelles mesures pour lutter contre le Covid-19. Ces mesures de « restrictions incroyables » ont été prises « sans concertation » par le gouvernement, a déclaré l’élu.

« Un nouvelle fois, notre territoire est montré du doigt », a fustigé Benoît Payan, remplaçant la maire de gauche Michèle Rubirola, qui a récemment subi une opération. « Il en va du respect de la deuxième ville de France », a-t-il tonné au cours d’une conférence de presse, assurant avoir dû lui-même appeler le ministre de la Santé avant sa prise de parole de mercredi pour obtenir des explications.

« Marseille a su répondre à la crise »

Olivier Véran a notamment annoncé mercredi soir le placement de la métropole Aix-Marseille en zone écarlate, une décision qui doit entraîner entre autres la fermeture totale des bars, restaurants et salles de sport dès samedi, pour une durée de 15 jours.

« Les Marseillais s’adaptent, se restreignent, se contraignent, la ville de Marseille a su répondre » à la crise sanitaire, a aussi pointé l’adjoint à la maire, assurant que les mesures mises en œuvre avaient « commencé à porter leurs fruits » et évoquant pour Marseille « le taux de contamination le plus bas de France ».

« Avec Mme la maire, nous demandons au gouvernement 10 jours avant la mise en œuvre de nouvelles mesures, a poursuivi Benoît Payan. Si au bout de ces 10 jours l’épidémie reprend, on est prêts à assumer ces décisions ». « Je ne crois pas que le gouvernement fasse la sourde oreille, je ne crois pas que le gouvernement s’entête et s’enferre dans son erreur », a-t-il ajouté. « Nous n’acceptons pas d’être l’outil d’une politique spectacle d’annonce d’un ministre qui peine à gérer ses échecs », a aussi dénoncé Benoît Payan, déplorant le placement de Marseille en « quasi-confinement ».

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