Coronavirus : 15.797 nouveaux cas en 24 heures, 55 morts – Le Figaro

L’épidémie de coronavirus ne cesse de progresser en France. 15.797 nouveaux cas ont été détectés ces dernières 24 heures, a annoncé ce vendredi 25 septembre le ministère de la Santé. La veille, 16.096 cas avaient été détectés.

55 personnes sont mortes du Covid-19 en France ces dernières 24 heures, portant le total à 31.661 victimes. 95 personnes sont décédées en Ehpad depuis le dernier bilan effectué pour ces établissements. Au total, 6128 personnes sont hospitalisées, dont 97 nouvelles en 24 heures. 129 malades sont entrés en réanimation depuis hier.

L’épidémie est en «phase ascendante»

L’épidémie de Covid-19 en France est toujours dans «une phase ascendante», a averti Santé Publique France (SPF) au cours d’un point de presse en ligne, relevant plusieurs points «inquiétants» pour les semaines à venir et invitant à rester «prudents» devant les quelques signes de stabilisation.

La semaine dernière, les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 ont augmenté de 21%, les hospitalisations de 34% et les nouvelles admissions en réanimation de 40%, ce qui constitue une augmentation «exponentielle». Le nombre de décès, reparti à la hausse il y a deux semaines, a de nouveau progressé de 25% la semaine dernière, avec 332 morts à l’hôpital ou en Ehpad, précise SPF.

L’agence sanitaire relève aussi la «circulation de plus en plus forte» du virus chez les personnes âgées, plus à risque de développer une forme grave de la maladie. Le taux de nouveaux cas a été «multiplié par quatre depuis mi-août» chez les 75 ans et plus, atteignant 55,4 pour 100.000 habitants, et par trois chez les 65-74 ans, à 44,5 pour 100.000

Au total, 66.671 nouveaux cas confirmés d’infection au Sars-CoV-2 ont été détectés la semaine dernière, en hausse de 8%. La semaine dernière, 1 million de personnes ont effectué un test de dépistage virologique (pour 1,3 million de tests réalisés), mais le taux de dépistage a légèrement reculé par rapport à la semaine précédente.

«Ce sont des chiffres qui nous inquiètent parce que ça laisse présager qu’on va avoir une poursuite des hospitalisations, des admissions en réanimation et possiblement des décès» dans les semaines à venir, a expliqué l’organisation.

Tests antigéniques, bars parisiens, Marseille… Ce qu’il faut retenir de la journée

Du côté des réjouissances, la Haute autorité de santé (HAS) a donné vendredi son feu vert à un troisième type de tests, les tests antigéniques, pour diagnostiquer le Covid-19 chez les personnes qui ont des symptômes, avec l’espoir de «désengorger» les laboratoires. Ces tests délivrent un résultat en 20 à 30 minutes. La HAS avait déjà approuvé, il y a une semaine, les tests salivaires pour les personnes avec symptômes.

Autre point à retenir : les gymnases et piscines, qui devaient être closes dans tous les territoires en «alerte renforcée», seront finalement ouverts, a fait savoir la préfecture de police. Autre précision, l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes sur la voie publique «ne s’applique pas aux manifestations à caractère revendicatif, qui doivent néanmoins être déclarées en préfecture», ajoute le communiqué.

Les bars parisiens, eux, fermeront bel et bien à 22h. Les restaurants, qui ne servent «pas d’alcool sans nourriture», ne seront pas concernés par cette restriction anti-Covid, a précisé la préfecture de police dans un message transmis aux maires d’arrondissement.

Enfin, dans le bras de fer qui oppose Marseille aux restrictions sanitaires décidées par l’exécutif mercredi soir, qui impliquent la fermeture des bars et restaurants dans la ville des Bouches-du-Rhône à compter de lundi et pour une durée d’au moins deux semaines, l’élue Samia Ghali a annoncé que «la police municipale ne verbalisera pas les restaurants et les bars ouverts».

Pourtant, quelques heures plus tard, le président LR de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur Renaud Muselier a annoncé que la mesure de fermeture totale des bars et restaurants dans la métropole d’Aix-Marseille sera mise en oeuvre «à partir de dimanche soir». Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées vendredi matin dans la cité phocéenne pour manifester contre cette restriction.

«J’ai parfaitement conscience que certaines des mesures font débat (…), soulèvent des inquiétudes, des interrogations, voire de la colère», a assuré le ministre de la Santé Olivier Véran, en visite ce vendredi après-midi à l’hôpital public marseillais de la Timone. «Ces mesures, elles sont nécessaires, elle sont temporaires mais elles ne sont pas arbitraires». En attendant que la situation s’améliore d’elle-même, «nous risquons de devoir prendre des mesures encore plus fortes que celles que nous venons d’annoncer», a répondu aux élus mécontents le ministre.

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