
Corning : le fabricant de Gorilla Glass se plier aux exigences de l’UE

L’Union européenne continue sa chasse aux monopoles. Ces derniers temps, le monde de la tech a été marqué par les nombreux procès à l’encontre des géants du domaine, comme Google, Apple et Microsoft. Cette fois le législateur s’en prend à la firme américaine Corning connue pour son verre Gorilla Glass. Une affaire qui a commencé le 6 novembre, suite au lancement d’une enquête ciblant le fabricant, qui s’est montré prêt à se plier aux exigences de l’EU.
Corning : poursuivi pour un possible abus de position dominante
L’entreprise new-yorkaise est connue pour son produit Gorilla Glass, un verre extrêmement résistant aux chocs et aux rayures. Il est très populaire, car les célèbres constructeurs, comme Samsung et Apple l’utilisent pour protéger les écrans de la plupart de leurs smartphones et tablettes haut de gamme. Mais depuis le début de ce mois de novembre, Corning est dans le collimateur de l’UE qui a ouvert une enquête pour un possible abus de position dominante sur le marché du verre de protection des téléphones portables.
La Commission européenne craint que Corning ait « tenté d’exclure les producteurs de verre concurrents, privant ainsi les consommateurs d’un verre moins cher et plus résistant aux bris », explique-t-elle à travers un communiqué. Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive en charge de la politique de concurrence, avait alors conclu qu’« il est très frustrant et coûteux de briser l’écran d’un téléphone portable. Par conséquent, une forte concurrence dans la production du verre de protection utilisé pour protéger ces appareils est essentielle pour garantir des prix bas et un verre de haute qualité ».
L’UE reproche également à Corning d’avoir conclu des contrats exclusifs et secrets avec de nombreux fabricants d’appareils en leur proposant des rabais conséquents. De cette manière, ils n’auraient d’autres choix que d’utiliser ses produits, ce qui lui a permis de monopoliser le marché du verre Alkali-AS résistant aux chocs.
Les solutions proposées par Corning
Ne souhaitant pas s’attirer les foudres de l’UE, la firme étasunienne n’a pas tardé à répondre aux griefs du législateur. Selon le communiqué de la Commission publié le 25 novembre, Corning aurait proposé de renoncer « à toutes les clauses d’exclusivité dans tous ses accords actuels avec les OEM et les finisseurs pour la fourniture de verre Alkali-AS ». L’entreprise s’engage donc à ne pas utiliser de telles clauses ou « d’autres ayant un effet identique ou similaire dans les accords futurs dans le monde entier ».
Corning promet également de ne pas offrir de privilèges de prix aux constructeurs ou obliger « leur chaîne d’approvisionnement à acheter une quelconque quantité de verre Alkali-AS ». Soulignons que ces engagements, et bien d’autres, sont applicables dans le monde entier. Par ailleurs, la Commission européenne envisage de les mettre en œuvre pour une période de neuf ans.