Convention démocrate : Joe Biden officiellement investi, John Kerry se paie Donald Trump – 20 Minutes

Joe Biden, aux côtés de son épouse Jill, a officiellement été investi par le parti démocrate pour la présidentielle du 3 novembre. — AP/SIPA

C’est officiel. Joe Biden a été investi, mardi soir, pour être le candidat du parti démocrate à la présidentielle du 3 novembre. En attendant d’accepter formellement la nomination jeudi, l’ancien vice-président a laissé Bill Clinton et John Kerry attaquer frontalement Donald Trump. Mais la star de la soirée a incontestablement été son épouse. Jill Biden a assuré que l’ancien vice-président, qui a fait preuve de résilience au cours d’une vie marquée par deux tragédies, était l’homme capable de « recoller » l’Amérique.

L’info de la soirée : Joe Biden officiellement investi

Convention virtuelle oblige, les 4.750 délégués n’étaient pas présents sous le même toit pour voter en direct. A la place, les organisateurs ont enregistré des duplex depuis les 57 Etats et territoires américains, qui ont annoncé le nombre de voix attribuées à Joe Biden et Bernie Sanders, dans une séquence aux faux airs d’Eurovision.

Sans surprise, Joe Biden a largement franchi la majorité absolue, et a été accueilli par sa femme et leurs petits enfants.

Le (faux) couac de la soirée : Alexandria Ocasio-Cortez nomme Bernie Sanders

« J’apporte mon soutien à la nomination du sénateur Bernard Sanders pour la présidence des Etats-Unis. » On l’attendait pour un discours de cinq minutes, mais Alexandria Ocasio-Cortez n’a eu droit qu’à 90 secondes lors du vote. La star montante de l’aile gauche du parti n’a pas fait de lapsus : les règles prévoient que tous les candidats ayant franchi le seuil minimum (300 délégués) aient l’honneur d’être nommés par un discours. Alexandria Ocasio-Cortez, dont le district a été remporté par Bernie Sanders, a été choisie pour cette tâche. Elle a oublié de féliciter Joe Biden mais a vanté l’action du mouvement progressiste « qui ambitionne de réparer les blessures des injustices raciales, de la colonisation, de la misogynie et de l’homophobie ».

Le discours de la soirée : Jill Biden sur la résilience de son mari

Elle a été « Second lady » pendant huit ans et pourrait devenir la « First » si Joe Biden s’impose face à Donald Trump. Discrète, Jill Biden a eu l’occasion, mardi soir, de se (re) présenter à l’Amérique. Et de vanter les qualités de son mari, qui sera, selon elle, « capable de recoller l’Amérique comme il a recollé notre famille ». La vie de Joe Biden a été marquée par deux tragédies : la mort de sa première femme et de leur fille dans un accident de voiture en 1973, alors qu’il venait tout juste d’être élu sénateur à seulement 31 ans, puis celle de son fils Beau, décédé d’une tumeur au cerveau en 2015. « Quatre jours après l’enterrement de Beau, j’ai vu Joe se raser, enfiler un costume, se regarder dans le miroir, inspirer, redresser les épaules et quitter la maison. Il est parti travailler », a raconté Jill Biden. Selon elle, ces tragédies ont forgé l’empathie de son mari et sont à l’origine de son combat pour réformer le système de santé.

La punchline de la soirée : John Kerry sur la faillite de Trump

Bill Clinton a attaqué le premier, lâchant depuis son salon : « Si vous voulez un président qui définit son job comme de passer des heures à regarder la télé et à attaquer ses adversaires sur les réseaux sociaux, c’est votre homme. » Mais c’est l’ancien candidat John Kerry qui a appuyé là où ça fait le plus mal : « Donald Trump a hérité d’une économie prospère et d’un monde plus apaisé. Et comme tout ce dont il a hérité, il les a conduits à la faillite » (une allusion à la banqueroute de ses casinos). Ingérence de la Russie dans l’élection, primes aux talibans pour tuer des soldats américains, Covid-19… Selon John Kerry, « Donald Trump ne défend jamais notre pays. La seule personne qu’il défende est lui-même. »

Le programme de mercredi : Barack Obama et Kamala Harris attendus

La soirée s’annonce plus animée, avec Nancy Pelosi, Hillary Clinton et Barack Obama attendus au micro. Mais ce sera surtout le grand moment de la colistière de Joe Biden, Kamala Harris. La sénatrice de Californie va rentrer dans l’histoire en devenant la première femme noire – et indienne – à être nominée par un parti pour la vice-présidence. Et cette ancienne procureure devrait s’appuyer sur ses talents pour faire le procès du mandat de Donald Trump.

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