Congrès d’EELV : les militants placent Marine Tondelier en tête et boudent le duel Jadot-Rousseau – Le Monde

Marine Tondelier à Paris, le 3 novembre 2022.

Ni Jadot ni Rousseau, les écologistes ont majoritairement préféré Marine Tondelier, samedi 26 novembre, lors du premier tour décentralisé du congrès d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Les adhérents du parti ont placé en tête la conseillère municipale d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), soutenue par la direction sortante, sans tout à fait lui donner de majorité absolue. Elle rassemble 46,97 % des voix selon les résultats partiels (90 % des régions dépouillées) publiés samedi soir, avec une participation d’environ 50 % parmi les 11 000 encartés. Derrière elle, arrivent les textes soutenus par les deux figures médiatiques du parti : d’abord l’avocate Sophie Bussière, soutenue par Yannick Jadot, avec 18,07 % des suffrages ; ensuite la conseillère municipale lilloise Mélissa Camara, ancienne porte-parole de Sandrine Rousseau, avec 13,53 %.

Les rousseauïstes s’étaient alliés avec l’aile gauche historique du parti, portée notamment par Alain Coulombel. Ce dernier avait fait près de 22 % lors du dernier congrès il y a trois ans, mais l’alliance ne lui a pas donné de dynamique. Au contraire, même si l’éparpillement de l’offre politique à la gauche du parti a aussi joué. Ce score est le signe que le « rousseauïsme » n’a pas percé au sein d’EELV. « C’est faible, décevant par rapport à ce qu’on pouvait escompter, a réagi Alain Coulombel. Il y a eu une erreur d’analyse de penser que le message de primaire de Sandrine Rousseau allait avoir un effet aussi dynamique à l’intérieur d’EELV. Elle est à l’écoute de beaucoup de réseaux extérieurs au parti, mais elle est moins comprise à l’intérieur. »

Du reste, le jadotisme n’a pas non plus été porteur dans ce congrès. Yannick Jadot annonce ce week-end dans le Journal du dimanche le lancement de son club politique, pour « sortir de la politique Twitter, qui détruit la démocratie en la réduisant au slogan et à l’invective ». Mais le fait est que les adhérents n’ont pas massivement plébiscité sa tendance. Il y a trois ans, elle avait réuni 26 %, bien plus que les 18 % de samedi.

« Passer à la suite »

Marine Tondelier savoure donc la fin de ce duel qu’elle jugeait destructeur : « Peut-être que de l’extérieur, on avait l’impression d’être dans l’affrontement post-primaire entre Jadot et Rousseau. La réalité du parti, ce n’est pas ça, la majorité des adhérents veut passer à la suite. » Elle prévoit d’appeler chacune des autres têtes de liste pour composer « une équipe soudée », avec, précise-t-elle, « des gens bien d’accord sur le projet qu’on doit bâtir ensemble ».

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