Confinement : un dispositif d’alerte dans les pharmacies pour les femmes violentées – Le Monde

Une pharmacie ouverte toute la nuit place de la République, à Paris, le 14 mars.

Une pharmacie ouverte toute la nuit place de la République, à Paris, le 14 mars. BENJAMIN GIRETTE POUR « LE MONDE »

Un système d’alerte pour les femmes victimes de violences de la part de leur conjoint sera mis en place dans les pharmacies, en cette période de confinement, a annoncé, jeudi 26 mars dans la soirée, Christophe Castaner.

Interrogé sur France 2, le ministre de l’intérieur a relevé que le confinement mis en place depuis le 17 mars pour endiguer l’épidémie de coronavirus avait eu pour conséquence une augmentation des violences conjugales.

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« En zone gendarmerie », ces violences ont augmenté de « 32 % en une semaine », a-t-il dit, et, dans la zone de la Préfecture de police de Paris, elles ont été en hausse de « 36 % en une semaine ».

Pour permettre aux femmes victimes d’appeler à l’aide, Christophe Castaner a expliqué qu’avec l’Ordre national des pharmaciens il avait été décidé de mettre en place un dispositif au sein des pharmacies pour alerter les forces de l’ordre.

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Intervention « en urgence » des forces de l’ordre

Par exemple « dans la pharmacie, au moment où la femme qui peut être battue, se rend sans son mari » pour aller chercher des médicaments, il faut qu’elle « puisse donner l’alerte », a-t-il expliqué. Dans l’hypothèse où son mari serait avec elle, le ministre a évoqué la possibilité que celle-ci utilise un « code », « par exemple : masque 19 ». L’utilisation d’un code est un système déjà mis en place en Espagne.

Des consignes seront données pour que les forces de l’ordre puissent « intervenir en urgence », a-t-il dit, en assurant que la lutte contre les violences conjugales était « une priorité ».

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« Avec Marlène Schiappa [ la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes] demain [vendredi] nous allons avancer pour que ce soit partout sur le territoire national un des moyens de protection », a-t-il indiqué.

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Le Monde avec Reuters

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