Condamnation d’Omar Raddad : la justice décide de rouvrir le dossier – Le Monde

Omar Raddad, le 25 novembre 2021, à Paris.

C’est la première étape vers une éventuelle révision du procès. Vingt-sept ans après la condamnation d’Omar Raddad pour le meurtre d’une riche veuve, Ghislaine Marchal, la justice a décidé, jeudi 16 décembre, de rouvrir le dossier, a fait savoir une source judiciaire.

Saisie par Omar Raddad d’une requête en révision, la commission d’instruction a ordonné un complément d’information, a précisé cette source. « Cette décision est un pas vers la révision », a déclaré à la presse l’avocate d’Omar Raddad, Sylvie Noachovitch. « La bataille n’est pas terminée », a-t-elle ajouté.

« Eléments probants mettant en doute [s]a culpabilité »

Désigné par l’inscription « Omar m’a tuer », tracée avec le sang de la victime sur la scène de crime, l’ex-jardinier avait essuyé un premier rejet d’une demande de révision en 2002. Sa nouvelle requête, dans l’une des affaires criminelles les plus énigmatiques et controversées de France, s’appuie sur les progrès de la science en matière d’ADN et sur une loi votée en juin 2014 qui assouplit les critères permettant d’obtenir la révision d’un procès. Ce sont « des éléments probants mettant en doute la culpabilité d’Omar Raddad », avait assuré Mme Noachovitch avant le rendu de la décision.

Condamné en 1994 à dix-huit ans de réclusion, sans possibilité de faire appel à l’époque, Omar Raddad a bénéficié d’une grâce partielle du président Jacques Chirac, puis d’une libération conditionnelle en 1998. Cette grâce ne vaut pas annulation de la condamnation et ne l’innocente pas.

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Le Monde avec AFP

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