Collecte de données de ses membres : LinkedIn à nouveau débouté aux Etats-Unis

Collecte de données de ses membres : LinkedIn à nouveau débouté aux Etats-Unis

« Data scraping ». C’est le nom donné à la collecte de données effectués par des applications ou des sites Internet sur d’autres sites Internet. En 2017, un juge californien avait ainsi donné raison à HiQ Labs, une start-up qui récupère sur LinkedIn les données publiques mises en ligne par les membres du réseau social, propriété désormais de Microsoft, pour analyser si tel ou tel salarié va rester ou pas dans une société.

Deux ans plus tard, la 9e cour d’appel des États-Unis a confirmé cette injonction obligeant LinkedIn à donner à hiQ Labs Inc l’accès aux profils publics des membres. La juge a estimé que les données figurant sur les profils des utilisateurs sont publiques en étant diffusées via Internet et peuvent donc être librement collectées. Par ailleurs, Marsha Berzon a estimé qu’un blocage de Linkedin pourrait créer un monopole sur les informations mises en ligne, et que ça pourrait être préjudiciable à l’intérêt public. Enfin, elle justifie sa décision en rappelant que « LinkedIn n’a aucun droit de propriété dans les données fournies par ses utilisateurs, car les utilisateurs conservent la propriété de leurs profils, et les utilisateurs souhaitent bien évidemment que d’autres puissent accéder aux données publiques. »

Dans un communiqué, cité par Reuters, LinkedIn s’est dit « déçu » par ce jugement, et qu’il étudiait d’autres pistes pour « protéger ses membres et les informations qu’ils leur confient ». Selon le réseau social, cette décision pourrait ouvrir la voie à des collectes de données frauduleuses. (Eureka Presse)

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