Colère dans la police : “Castaner paie quelque chose, il a toujours couvert” – LCI








Colère dans la police : “Castaner paie quelque chose, il a toujours couvert” | LCI

































Politique

POLICE – Invité d’Elizabeth Martichoux ce vendredi 12 juin, le député LFI de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel estime que, s’il “admet enfin qu’il y a un problème”, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a trop longtemps “couvert” les “violences disproportionnées” au sein des forces de l’ordre.

“Christophe Castaner paie quelque chose, il a toujours couvert.” Alors que la grogne contre le ministre de l’Intérieur et le gouvernement monte dans les rangs de la police, s’estimant stigmatisée quant aux accusations de racisme au sein de son corps, le député LFI de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel a mis le locataire de la place Beauvau face à “ses incohérences”

“Pendant des mois et des mois, ce gouvernement face à la mobilisation sociale, les Gilets jaunes, les mouvements de retraite, sa dernière protection, son dernier paravent, si vous vous souvenez bien, c’était justement la police”, a commenté l’ancien conseiller régional d’Île-de-France, invité de la matinale de LCI ce vendredi 12 juin. “Christophe Castaner, malgré des preuves venant de toutes les associations de Droits de l’homme, de manifestants, etc…, n’a jamais accepté de dire qu’il y avait à un certain moment des violences disproportionnées de la part des forces de l’ordre, ou du moins, de certaines forces de l’ordre.”

“Il admet enfin qu’il y a un problème”

“Il a toujours couvert”, a martelé le député insoumis. “Aussitôt qu’il y avait un problème dans une manifestation, les premières déclarations c’était tout de suite pour dire : ‘Non, non, circulez il n’y a rien à voir, il n’y a pas de problème dans la police’.” De fait, selon le député, lorsque le ministre de l’Intérieur demande qu’une suspension soit “systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré” de racisme ainsi qu’une “tolérance zéro”, “ses propos surprennent” les syndicats “très extrémistes”, assure Éric Coquerel. 

Lire aussi

“À force d’avoir couvert des éléments extrêmes, qui ont dans la police ont, à un certain moment, des pratiques anormales qui rejaillissent du coup sur l’ensemble de la police, inévitablement le jour où, tout d’un coup, il fait quelques déclarations timides, il se paie de front ceux qu’il a, d’une manière ou d’une autre, mis en avant et à qui il a presque, à un moment, donné les clés”, a expliqué le député LFI. “Jusqu’à maintenant, Castaner avait tout couvert. (…) Tout d’un coup, enfin, il admet qu’il y a un problème et qu’il faut s’en saisir pour qu’il y ait à nouveau un lien de confiance entre la police et la population. Vu son discours depuis un an et demi, je peux comprendre que tout ceux qui étaient habitués à avoir un ministre à leur botte soient surpris.” 

Toute l’info sur

L’interview Politique

Impuissant face à cette colère, le patron de Beauvau doit-il démissionner ? “La question aujourd’hui n’est pas la démission de Christopher Castaner”, a estimé Éric Coquerel, dont le parti a appelé ces derniers mois au départ du ministre de l’Intérieur. “Mais peut-être que, pour faire une autre politique, il faudrait quelqu’un qui justement qui puisse ne pas représenter ce qui a été la dérive de ce gouvernement depuis deux ans, c’est-à-dire, encore une fois, le fait d’avoir couvert des violences policières et d’avoir ignoré qu’il y avait des discriminations racistes. Ce n’est peut-être pas l’homme idoine pour le faire”, a-t-il ajouté. “Le problème, c’est qu’il s’arrête au milieu du chemin. Il ne va pas assez loin dans de ce qu’il faut mettre en place pour faire en sorte en réformer profondément la police et pour en finir avec les années Sarkozy qui ont été celles de la politique du chiffre.”

Sur le même sujet

Et aussi


Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading