Cinq nouveaux patients touchés par la coronavirus en France : comment se passe la recherche de nouveaux “cas contacts” ? | LCI – LCI








Cinq nouveaux patients touchés par la coronavirus en France : comment se passe la recherche de nouveaux “cas contacts” ? | LCI

































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Coronavirus : l’épidémie meurtrière qui inquiète la planète

CAS CONTACTS – Avec cinq nouveaux malades du coronavirus repérés et hospitalisés ce samedi en Haute-Savoie, l’heure est désormais à l’enquête pour l’ARS d’Auvergne-Rhône-Alpes. L’agence va devoir détecter toutes les personnes qui ont eu un rapport “rapproché et prolongé” avec l’un des nouveaux patients.

Il faut “circonscrire” l’épidémie “le plus vite possible”. “Immédiatement” après l’annonce de cinq nouveaux cas de coronavirus en France, repérés dans la commune des Contamines-Montjoie (Haute-Savoie) ce samedi 8 février, une “enquête épidémiologie” a été lancée. Objectif : détecter les personnes qui auraient pu être contaminées par l’un des individus porteurs du virus. C’est ce qu’on appelle des “cas contacts”. Comment se passe cette recherche ? On vous explique.

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La ministre de la Santé a une métaphore qui parle d’elle-même pour expliquer la méthode. “Il faut traiter une épidémie comme on traite un incendie”, avait lancé Agnès Buzyn, dès le 24 janvier dernier, expliquant qu’il était donc nécessaire de la “circonscrire le plus vite possible”. Une stratégie en deux temps. D’abord, repérer les individus, ensuite les isoler. 

Un rapport “étroit et prolongé”

La première étape incombe à l’Agence régionale de Santé. Pour ce faire, l’agence va mener une “enquête épidémiologique”. Cette opération doit permettre de répertorier tous ceux qui ont été en contact avec les patients à partir du moment où ceux-ci ont présenté des symptômes. “On liste les différents types de contacts qu’ils ont pu avoir et on mène une analyse de risques”, expliquait ainsi à l’AFP Daniel Lévy-Bruhl, de l’agence sanitaire Santé publique France. Les autorités sanitaires doivent agir rapidement et ratisser large : tout rapport “étroit et prolongé” donne lieu à un questionnement. 

Les autorités sanitaires ont identifié trois niveaux d’exposition de ces personnes. Les “personnes contacts à risque modéré ou élevé” sont des individus ayant partagé le même lieu de vie qu’un patient. Il peut s’agir d’un “membre de sa famille”, d’un “ami intime” ou de toute personne ayant un contact direct, “en face à face, à moins d’un mètre”. Sont pris en compte aussi les voisins dans une classe, un bureau, ou un moyen de transport. C’est pourquoi, à Annecy, le directeur de l’ARS d’Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Yves Grall, a préféré fermer deux établissements scolaires fréquentés par l’un des enfants touchés par le coronavirus. Âgé de 9 ans, il est scolarisé dans une école de 95 élèves aux Contamines-Montjoie et suit des cours de français dans un autre établissement, à Saint-Gervais. 

Plus bas, dans l’échelle, on trouve les “personnes contacts à risque faible”. Ce sont celles qui ont eu un échange avec un patient dans un lieu public ou privé, sans toutefois remplir tous les critères de risque modéré. Enfin, les “personnes contacts à risque négligeable” sont toutes celles ayant fréquenté un lieu public au même moment que la personne malade. Par exemple quelqu’un qui croise le malade “dans un couloir”, pour reprendre l’exemple du numéro 2 du ministère de la Santé, le professeur Jérôme Salomon.

Si l’ARS se charge de cette enquête, les individus, se reconnaissant dans une de ces classifications, peuvent par eux-mêmes contacter la cellule de crise mise en place par les autorités. C’est ce qui avait eu lieu lorsque le premier patient touché par le coronavirus, un Bordelais originaire de Chine âgé de 48 ans, était rentré le 22 janvier en France. “Dix à quinze personnes” s’étaient par elles-mêmes “signalées”, selon Nicolas Florian, le maire de la ville.

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Isoler et surveiller

Une fois ces personnes identifiées, elles seront “informées dans la journée” et recevront des “consignes précises”, selon un communiqué du ministère de la Santé. Celles-ci permettent d’assurer une surveillance sanitaire. Pour les personnes considérées à risque, les directives sont donc drastiques. Elles doivent prendre leur température deux fois par jour et appeler quotidiennement les autorités de santé locales. Lorsque le risque est jugé “élevé”, elles doivent bénéficier d’un isolement à domicile d’une durée de 14 jours afin de limiter une éventuelle transmission du virus. En cas d’apparition de fièvre ou de symptômes, ces individus doivent immédiatement contacter les autorités sanitaires afin d’être pris en charge de manière sécurisée. 

Une série de précautions qui ont comme objectif de “détecter le plus précocement possible la survenue de signes qui pourraient témoigner d’une infection”, comme l’explique le docteur Lévy-Bruhl. Ratisser large, aussi bien pour que l’épidémie ne se propage pas que pour éteindre l’inquiétude de la population. 

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