Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat et gynécologue, visée par une troisième plainte ; des accusations « inacceptables et révoltantes », selon elle – Le Monde
La secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue de profession, est visée par une troisième plainte, déposée cette fois pour violences sans incapacité de travail par personne chargée d’une mission de service public, a annoncé, vendredi 24 juin, le parquet de Paris.
La plainte a été déposée jeudi, selon la même source, confirmant une information de « Quotidien ». L’émission de la chaîne TMC avait recueilli le témoignage de cette patiente, qui dit avoir subi des « violences gynécologiques » lors d’un rendez-vous en 2018 avec Mme Zacharopoulou pour soigner son endométriose.
Chrysoula Zacharopoulou : après deux plaintes pour viol, la secrétaire d’État et gynécologue est visée par une troi… https://t.co/gkqeIbRu3c
— Qofficiel (@Quotidien)
Le parquet de Paris a déjà ouvert une enquête, le 27 mai, après le dépôt de deux plaintes pour viol contre Mme Zacharopoulou. Selon l’hebdomadaire Marianne, qui a révélé l’affaire, les faits reprochés auraient été commis dans le cadre de sa profession de gynécologue. L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne.
Accusations « inacceptables et révoltantes »
La secrétaire d’Etat chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux a réagi vendredi dans un communiqué transmis par son avocat : « Les accusations graves à mon encontre, portant sur des examens cliniques médicaux réalisés afin de diagnostiquer et de soigner la maladie de mes patientes, sont inacceptables et révoltantes ». Affirmant avoir appris l’existence de ces plaintes par « voie de presse », Mme Zacharopoulou se dit « choquée et profondément blessée ». Elle assure n’avoir « jamais imposé le moindre examen à aucune de [ses] patientes sans leur consentement ».
« Je n’ai pas connaissance du contenu de ces plaintes, dont je souligne qu’elles ont été déposées dans les jours qui ont suivi ma nomination au gouvernement et qui concernent des consultations qui seraient intervenues il y a plusieurs années », souligne-t-elle encore.
Elue eurodéputée en 2019 sur la liste Renaissance, Mme Zacharopoulou, 46 ans, a été nommée secrétaire d’Etat le mois dernier. Le précédent gouvernement lui avait confié l’an dernier une mission sur le thème de l’endométriose, un sujet sur lequel elle s’est engagée depuis des années. Son rapport a été remis en janvier à l’Elysée.
Jeudi soir sur LCI, la première ministre, Elisabeth Borne, a déclaré que Mme Zacharopoulou lui avait « dit qu’elle [avait été] très surprise voire choquée qu’on puisse questionner sa pratique médicale ». « Mais je pense que les plaintes sont déposées, la justice va faire son travail » et la secrétaire d’Etat « aura l’occasion de s’expliquer », a poursuivi Mme Borne. Elle a qualifié de « débat important » celui « du consentement quand on fait des examens ».