Christophe Castaner promet “une sanction” pour “chaque faute” ou mot raciste dans la police – LCI
TENSIONS – Malgré l’interdiction prononcée par le préfet de police de Paris, environ 20.000 manifestants se sont rassemblés devant le tribunal mardi soir, jusqu’à la dispersion dans un climat tendu, peu après 21h. Ils répondaient à l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré, le jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation.
La manifestation, qui avait été interdite plus tôt par la Préfecture de police, a mobilisé environ 20.000 personnes qui répondaient à l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré, jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation.
Le rappel des faits de la soirée.
]]>
Christophe Castaner a promis que “chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes” ferait “l’objet d’une enquête, d’une décision, d’une sanction”.
“Je suis, sur ce sujet, intransigeant”, a poursuivi au Sénat le ministre de l’Intérieur. “L’exigence que nous avons vis-à-vis des policiers qui fauteraient, c’est garantir la sérénité du travail de l’ensemble de la police et de la gendarmerie, garantir la défense de cette police républicaine qui, au quotidien, combat le racisme, combat l’antisémitisme.”
Plusieurs milliers de personnes ont défilé il y a quelques jours à Maubeuge, imitées mardi à Paris avec un rassemblement en soutien à Adama Traoré. Pour autant, cela ne signifie pas que les manifestations sont désormais toutes autorisées. LCI fait le point.
Peut-on manifester alors que l’état d’urgence sanitaire est déclaré ?
Quatre ans après la mort d’Adama Traoré, le 19 juillet 2016, cette affaire est devenue une bataille entre experts judiciaires qui écartent la responsabilité des gendarmes et les médecins choisis par la famille qui balayent leurs conclusions. Retour sur un dossier érigé en symbole des violences des forces de l’ordre sur la population.
Mort d’Adama Traoré : quatre ans d’expertises et de contre-expertises pour connaître la vérité
Interrogée à la sortie du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a souligné que la mort d’Adama Traoré, un jeune homme noir décédé à 24 ans en 2016, “a été un drame qui a suscité une émotion légitime”, affirmant avoir “toute confiance dans notre justice” pour éclaircir les circonstances troubles de l’affaire.
“Il faut être dans l’apaisement”, a-t-elle également déclaré, rappelant que la manifestation ayant eu lieu la veille à Paris n’avait pas été autorisée par la préfecture de police uniquement “en raison de la crise sanitaire” liée à la pandémie de coronavirus. Enfin, elle a estimé que la situation n’était pas “comparable” avec les événements en cours aux États-Unis. “Je ne crois pas que l’on puisse dire que la France est un pays raciste”, a-t-elle conclu.
La droite a condamné ce mercredi le rassemblement interdit organisé la veille à Paris à l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré. “C’est inadmissible parce que je vous rappelle qu’on est toujours sous le coup de l’état d’urgence sanitaire et que normalement les rassemblements de plus dix personnes sont interdits”, s’est indigné le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau sur Cnews. “Ce qui est aussi inacceptable, c’est que certains du comité de soutien à la mémoire d’Adama Traoré veulent établir un lien entre ce qui s’est passé aux États-Unis et ce qui, soi-disant, se serait passé, il y a quatre ans, ici en France”, a-t-il ajouté à propos des accusations de violences policières.
“Une telle manifestation, en plein état d’urgence, c’est bafouer la loi”, a aussi dénoncé le président LR du Sénat Gérard Larcher sur RTL. “On ne va pas rentrer dans un cycle de violences alors que la France achève une crise sanitaire avec plus de 28.000 morts et rentre dans une crise économique et sociale”, s’est-il ainsi inquiété. “Dans un État de droit, la justice est rendue par les juges, ni par les réseaux sociaux, ni par la rue”, a-t-il ajouté, estimant que “ce qui se passe aux États-Unis est d’une autre nature”.
Sur les 18 interpellations liées à la manifestation organisée pour “rendre justice” à Adama Traoré mardi soir sur le parvis du tribunal judiciaire de Paris, 13 ont été réalisées à Paris et ont donné lieu à 12 gardes à vue dont 4 à l’encontre de mineurs, selon nos informations.
Les individus placés en garde à vue sont suspectés d’avoir porté une arme sans motif légitime, participé à un attroupement après sommations, commis des dégradations, des violences aggravées ou des outrages sur personne dépositaires de l’autorité publique.
Sur LCI, l’avocat de deux des trois gendarmes ayant interpellé Adama Traoré, Me Rodolphe Bosselut, a commenté la nouvelle expertise commandée à la demande de la famille du jeune homme noir de 24 ans mort en 2016. “Il ne s’agit pas d’une expertise, mais d’un avis médical réclamé par la famille. Ce n’est pas une expertise judiciaire”, a-t-il affirmé sur notre antenne. “Les trois expertises judiciaires qui existent dans ce dossier considèrent que les gendarmes n’ont aucune responsabilité dans le décès d’Adama Traoré.”
]]>
Avocat de deux des trois gendarmes ayant interpellé Adama Traoré, Me Rodolphe Bosselut a estimé sur LCI ce mercredi matin avoir “l’impression qu’il y a une exploitation de l’actualité américaine qu’on essaye d’importer en France de façon artificielle (…) C’est une vision fantasmée, ce n’est pas la vision du dossier”, a-t-il expliqué sur notre antenne.
“La mort de George Floyd vient malheureusement imager celle de mon petit frère”, a déclaré Assa Traoré, la soeur d’Adama, ce mercredi matin sur BFMTV, au lendemain de la manifestation pour “rendre justice” au jeune homme noir de 24 ans mort en 2016. “Aucune enquête n’a été menée correctement, la justice française a peur de la vérité”.
Ils étaient près de 20.000 à manifester mardi soir contre les violences policières à Paris, à l’appel de la famille d’Adama Traoré, ce jeune homme noir mort en 2016 après son interpellation. Un rassemblement émaillé d’incidents auquel a participé Rokhaya Diallo.
Rassemblement pour Adama Traoré : “Les gens sont venus chercher des réponses”, selon Rokhaya Diallo
Sur LCI, le président de SOS Racisme Dominique Sopo et le secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO Yves Lefebvre ont commenté ce mercredi matin les débordements ayant eu lieu la veille lors de la manifestation devant le tribunal judiciaire de Paris.
]]>
Deux blessés ont été légèrement blessés lors de la manifestation pour “rendre justice” à Adama Traoré. Selon la préfecture, 18 personnes ont été interpellées mardi soir.
Sur LCI, Geoffroy Boulard, le maire LR du XVIIe arrondissement de Paris, s’est ému ce mercredi matin des dégâts engendrés par la manifestation. “Nous sommes abasourdis par l’ampleur des dégâts liés aux débordements. On est autour d’un million d’euros de dégâts”, a-t-il chiffré. “Je vais saisir le préfet de police, il va devoir répondre à nos questions.”
]]>
Plus de 20.000 personnes ont manifesté mardi soir devant le tribunal judiciaire à Paris pour rendre hommage à Adama Traoré et dénoncer les violences policières. Le rassemblement a commencé dans le calme mais des incidents ont éclaté vers 21 heures.
REPORTAGE – “C’était un rassemblement pacifique” : l’hommage à Adama Traoré se termine dans la confusion
Le rappel des faits de la soirée.
]]>
0h15 : le calme était revenu dans le secteur de la Porte de Clichy, la circulation ayant même repris sur les lieux des incidents survenus dans la soirée.
Des incidents sporadiques reprenaient de temps en temps dans le secteur de la porte de Clichy aux alentours de 22H30. La situation semble toutefois sous contrôle, peu avant minuit.
Vers 22H50, un calme précaire semblait revenir sur place, comme nous l’explique notre journaliste sur place.
]]>
Pour Yves Lefebvre (Unité SGP Police FO), il faut éviter de comparer les méthodes des polices américaine et française, comme le font les manifestants.
Incidents après le rassemblement pour Adama Traoré : “Il faut arrêter l’amalgame avec les Etats-Unis”
La journaliste et réalisatrice, proche de la famille Traoré, était dans la manifestation ce soir. Elle affirme que les participants étaient pacifiques.
]]>
Selon une source policière à LCI, il y avait aujourd’hui au moins 20.000 manifestants.
Sur LCI, l’avocat Arié Alimi, proche de la famille Traoré, accuse la préfecture de Paris d’avoir organisé les incidents.
]]>
Des témoins signalent de nouveaux envois de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, non loin du Tribunal.
22h45 : le calme revient peu à peu sur place, tandis que brûlent toujours ça et là des poubelles et des trottinettes.
L’avocat des gendarmes mis en cause par la nouvelle expertise (lire ci-dessous) y réagit sur notre antenne. Il accuse la famille d’Adama Traoré d’opérer “hors procédure”, dans des conditions opaques…
]]>
Selon des sources concordantes, le Périphérique parisien se trouve paralysé depuis 21h30 par plusieurs centaines de manifestants .
Avant le rassemblement, la famille d’Adama Traoré avait rendu public un nouveau rapport d’experts qui pointe la responsabilité des gendarmes dans la mort du jeune homme, en juillet 2016.
Adama Traoré : une nouvelle expertise commandée par la famille pointe la responsabilité des gendarmes
Vers 22h, le secteur de la Porte de la Clichy, dans le 17e arrondissement de Paris, était le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
Le rassemblement, qui s’est déroulé dans le calme, avait réuni environ 15.000 personnes. Des feux de mobiliers urbains ont ensuite été allumés et des participants ont bloqué le périphérique, alors que les forces de l’ordre tentaient de faire évacuer les lieux.
]]>
Parmi les nombreux manifestants rassemblés sur le parvis du nouveau palais de justice de Paris et dans les rue alentours, des jeunes de toutes origines, mais aussi des Gilets jaunes, rassemblés derrières des pancartes “We will not be silent”, “Silence = asphyxie” ou encore “Décolonisons la police”.
Des manifestations similaires, pour dénoncer les violences policières, avaient été organisées à Lille, Lyon ou encore Marseille.
Bataille d’experts
Toute l’info sur
Mort d’Adama Traoré