Chiffres du Covid-19 : ce que changent les nouvelles méthodes de calcul de Santé publique France – LCI

RÉAJUSTEMENT – Certains indicateurs de suivi de l’épidémie de Covid-19 diffusés par Santé publique France ont connu une variation mardi. Mais cela n’est pas dû à une dynamique de circulation du virus différente.

Mardi, Santé publique France a comptabilisé plus de 13.000 nouveaux cas de contamination. Pour rappel, après avoir atteint un pic à plus de 50.000, voire 60.000 nouveaux cas enregistrés certains jours fin octobre, la circulation du Covid-19 a diminué sensiblement jusqu’à atteindre 10 à 11.000 cas par jour en moyenne fin novembre. Mais la semaine dernière, ce nombre s’est maintenu autour de 10.000 nouveaux cas quotidiens et la France est “encore loin de l’objectif de passer sous la barre des 5.000“, a prévenu le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. 

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Pour autant, la brusque variation enregistrée mardi sur certains indicateurs de suivi de l’épidémie n’est pas due à une dynamique de circulation du virus différente, a prévenu mardi Santé publique France qui vient d’adopter de nouvelles méthodes de calcul pour certains d’entre eux. “Le système de surveillance mis en place par Santé publique France s’adapte en permanence pour produire des indicateurs qui reflètent la dynamique de l’épidémie au plus près de la réalité et aux niveaux les plus fins du territoire“, souligne l’agence sanitaire dans son communiqué. Et de préciser : “Ces adaptations sont réalisées en tenant compte des connaissances scientifiques les plus récentes sur le virus, des évolutions des mesures prises pour enrayer l’épidémie, et des standards épidémiologiques internationaux.

Le taux de positivité concerné

Le premier changement opéré porte sur le taux de positivité (pourcentage de cas positifs sur le total des personnes testées) et le taux de dépistage (pourcentage de personnes testées par rapport à la population totale). Jusque-là, l’agence sanitaire ne prenait en compte que les personnes testées positives ou négatives pour la première fois. “Ainsi, étaient exclues les personnes multi-testées négatives avec comme conséquence une sous-estimation croissante au cours du temps du nombre de personnes testées“, puisqu’il est désormais “fréquent qu’une même personne effectue plusieurs tests, notamment lorsque les précédents étaient négatifs“, explique le communiqué. Désormais, les personnes “re-testées positives pour la première fois depuis plus de 60 jours” et toutes les personnes testées négatives, même celles qui l’ont déjà été, sont intégrées. “Le risque de réinfection, qui est aujourd’hui considéré très faible mais possible après 60 jours, doit pouvoir être identifié“, explique en outre Santé publique France. Avec le nouveau calcul, le taux de positivité, qui se situait à 10,7% au 4 décembre sur les sept derniers jours, chute mécaniquement à 6,4% à la même date, car la base sur laquelle est calculée la proportion de tests positifs est plus large.

Le taux de dépistage aussi

D’autre part, l’intégration des tests antigéniques rapides dans la base nationale Sidep (Système d’information de dépistage populationnel), qui ne comprenait jusqu’ici que les tests virologiques RT-PCR va modifier à la hausse le taux d’incidence, mais “la tendance de la dynamique de l’épidémie reste identique“, prévient Santé publique France dans un communiqué.

Ce taux d’incidence, qui donne le nombre de nouveaux cas détectés sur sept jours pour 100.000 habitants, se situait à 86 au 4 décembre et la nouvelle méthode de calcul le fait grimper à 107 à la même date, du fait de la comptabilisation des tests antigéniques, indique-t-on à l’agence sanitaire. Ces tests étaient déjà inclus dans le calcul des nouveaux cas quotidiens que SpF diffuse tous les soirs et qui stagne actuellement à une moyenne d’environ 10.000 par jour, alors que le gouvernement tablait sur 5.000 nouveaux cas par jour au 15 décembre pour alléger les restrictions sanitaires. “Tous les résultats de tests, RT-PCR ou TAg (antigéniques), entrent dorénavant dans la production des indicateurs SI-DEP (taux d’incidence, taux de positivité et taux de dépistage)“, annonce l’agence sanitaire.

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Le taux de positivité selon ce nouveau calcul diminue mécaniquement par rapport à celui qui résultait de l’ancien calcul ; le taux de dépistage, à l’inverse, augmente mécaniquement“, résume encore le document adressé aux rédactions. “Aujourd’hui, le système est totalement fonctionnel avec l’atout supplémentaire de faciliter les comparaisons internationales”, souligne de son côté Laetitia Huiart, Directrice scientifique à Santé publique France.

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