Changement d’heure: trois choses à savoir sur l’heure d’hiver – La Voix du Nord
1.
Est-ce que je vais dormir plus longtemps ou moins longtemps ?
Dimanche 30 octobre, à exactement 3 heures du matin, on recule d’une heure. C’est-à-dire qu’il sera en fait 2 heures, et qu’on pourra gagner une heure supplémentaire dans sa journée… et dormir une heure de plus. Une bonne nouvelle pour les lève-tard. Pour retenir qu’en octobre il faut reculer sa montre, il existe un moyen mnémotechnique : « en avril, on avance, et en octobre on recule » les aiguilles de sa montre.
Qui dit heure d’hiver dit aussi soleil qui se lève plus tôt le matin… mais qui se couche également plus tôt le soir. Donc les journées vont raccourcir et il fera noir bien plus tôt. Par exemple, à Lille ce dimanche, le soleil se lèvera à 7h40 et il se couchera à 17h23. À titre de comparaison, ce samedi 30 octobre, le soleil s’est levé à 8h37 et il doit se coucher à 18h26.
2.
Quel est l’intérêt de passer à l’heure d’hiver ?
En France, on passe à l’heure d’hiver le dernier week-end d’octobre depuis 1976. Jusqu’en 1995, le passage de l’heure d’été à l’heure d’hiver se faisait le dernier week-end de septembre . Mais, après la parution d’un décret, ce dernier a été décalé au mois d’octobre.
À l’origine, le changement d’heure a été instauré « principalement dans le but de réaliser des économies d’énergie à la suite du choc pétrolier de 1973-1974 et l’envolée des prix du pétrole , explique vie-publique. Il s’agissait d’économiser l’électricité produite à l’époque principalement par le fioul, grâce à une heure d’ensoleillement naturel de plus le soir ». Mais, rapidement d’autres enjeux sont rentrés en ligne de compte « tels que la sécurité routière, les possibilités de loisirs accrues liées à l’allongement des journées, ou simplement l’alignement des pratiques nationales sur celles des pays voisins ou des principaux partenaires commerciaux », explique le gouvernement, qui cite la Commission européenne.
3.
Est-ce que c’est la dernière fois qu’on change d’heure ?
Depuis plusieurs années, le système du changement d’heure est contesté par de nombreux citoyens européens. On estime notamment qu’avec les éclairages à basse consommation, le gain en énergie serait désormais faible.
En plus de ses effets de moins en moins visibles sur l’énergie, on constate aussi que le changement d’heure peut avoir des impacts parfois néfastes sur la santé : il entraînerait des troubles du sommeil chez les enfants et les personnes âgées, et on remarque, surtout lorsqu’on repasse à l’heure d’hiver, une hausse des accidents de la route. Chaque année, en automne-hiver, le nombre d’accidents impliquant des piétons augmente : de 20 % entre 7 h et 9 h et de 50 % entre 17 h et 19 h (heures de pointe, de nuit).
En 2019, la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale a lancé une consultation en France sur le sujet. Elle a reçu 2 103 999 réponses. Et le constat est sans appel : 83,71 % des participants souhaitaient mettre fin au changement d’heure, rapporte le site Vie-publique. Les 26 mars 2019, les eurodéputés ont donc voté la suppression du changement d’heure saisonnier. Initialement, tous les États membres de l’Union européenne devaient se mettre d’accord sur l’heure à garder (les Français sont à 59,17 % pour garder l’heure d’été), et il était prévu que la réforme prenne effet en 2021.
Mais la pandémie de Covid-19 est passée par là et, avec elle, la question de la fin du changement d’heure a été rayée de la liste des priorités de l’Union européenne. Vie-publique.fr précise encore que « le texte n’est plus à l’ordre du jour, et ne devrait pas être discuté dans un avenir proche ».
