Chahutée à l’université d’été de LFI, Marlène Schiappa répond aux militants – Le Journal du dimanche

La France insoumise avait décidé de surprendre tout son monde pour son université d’été, les Amfis d’été, qui se déroulent à Valence jusqu’à dimanche. Si ce rendez-vous est traditionnellement marqué par la présence de figures politiques proches du parti ou de personnalités civiles qui partagent ses idées, cette fois-ci, LFI a innové en invitant l’ancienne garde des Sceaux de droite, Rachida Dati, mais également des membres du gouvernement comme Clément Beaune pour débattre avec Manon Aubry, Olivia Grégoire avec Adrien Quatennens et Marlène Schiappa avec Alexis Corbière.

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Et comme l’a relevé BFMTV
, c’est lors de ce débat, vendredi, que la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, s’est faite remarquer par son sang-froid face aux militants insoumis. Juste avant de débuter, Marlène Schiappa a été accueillie par des chants émanant de la salle : « On est là, on est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là », ont scandé les militants debout devant la secrétaire d’État. Face à cet accueil, Marlène Schiappa s’est levée et ne s’est pas laissé intimider en leur répondant : « Vous êtes là et moi aussi je suis là. Je vous respecte, je n’ai peur de rien, je n’ai peur de personne et je n’ai certainement pas peur du débat. »

Débat globalement calme

La secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative a poursuivi, en concluant avec le sourire : « Et ce n’est pas parce que vous êtes des centaines, et peut-être même des milliers aujourd’hui, et que je suis toute seule à défendre mes idées, que j’ai peur, que je vais m’asseoir ou que je vais partir. » Une réaction d’orgueil qui a visiblement plu aux militants, qui l’ont applaudie alors qu’elle retournait s’asseoir pour faire face au député de Seine-Saint-Denis. Juste après, Alexis Corbière a d’ailleurs salué « le courage » de son adversaire politique.

Globalement, selon franceinfo
, les échanges sont restés cordiaux autour du thème « être républicain aujourd’hui ». Alexis Corbière s’est même excusé d’avoir parlé de son père une fois dans l’hémicycle. Mais le ton est monté à certains moments lorsque les thèmes du service public ou de l’école ont été évoqués. En particulier sur Parcoursup, Marlène Schiappa a avoué qu’il s’agissait d’un « système qui n’est pas simple ». Se déclarant « inquiet » face à « une école publique qui va mal », Alexis Corbière s’est payé Jean-Michel Blanquer dans un premier temps, l’accusant d’avoir « alimenté » les inégalités entre les écoles publiques et privées. « Si on veut défendre la République, défendons l’école publique ! », a-t-il ajouté, avant de railler les huées du public à l’égard de l’ancien ministre : « Écoutez, les électeurs se sont chargés de lui, on n’est pas obligé de le huer ici. » Le nouveau ministre, Pap Ndiaye en a aussi pris pour son grade, en référence à ses propos récents où il expliquait que « les insoumis [étaient] en situation limite du point de vue de cet arc démocratique et républicain. »

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