“C’est la même chose en France”: Assa Traoré compare la mort de son frère Adama à celle de George Floyd – BFMTV

Près de quatre ans après la mort d’Adama Traoré aux mains des gendarmes le 19 juillet 2016, plus de 20.000 personnes se sont réunies mardi soir sur le parvis du tribunal de grande instance de Paris pour dénoncer les violences policières.

Le rassemblement avait été interdit quelques heures auparavant par la préfecture de police de Paris en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus.

La manifestation s’est déroulée dans le contexte de celles qui ont lieu depuis huit jours aux Etats-Unis pour dénoncer la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans asphyxié par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis.

“Quand on se bat pour George Floyd, on se bat pour Adama Traoré”

“Malheureusement, la mort de George Floyd vient imager la mort de mon petit frère. Les gendarmes le disent: dans la nuit où mon frère est mort, Adama Traoré a porté le poids de nos trois corps, Adama Traoré a subi un plaquage ventral, Adama Traoré a uriné sur lui, Adama Traoré a dit ‘je n’arrive plus à respirer’. Et quand George Floyd va mourir, ça va nous glacer, ces images vont nous horrifier (…), calquer la mort d’Adama Traoré”, a estimé Assa Traoré, la soeur du jeune homme de 24 ans, porte-parole du Collectif Adama, sur BFMTV ce mercredi matin.

La veille face à la foule, elle avait lancé: “Aujourd’hui, ce n’est plus que le combat de la famille Traoré, c’est votre combat à vous tous (…). Aujourd’hui, quand on se bat pour George Floyd, on se bat pour Adama Traoré.”

“Il se passe exactement la même chose en France”, a estimé Assa Traoré sur BFMTV au sujet de la mort de George Floyd.

Nouvelle expertise privée

La manifestation parisienne de mardi a coïncidé avec le dévoilement d’une nouvelle expertise privée sur la mort d’Adama Traoré. Réalisée par un médecin, elle retient l’hypothèse d’un oedème, qu’il attribue “à une asphyxie positionnelle induite par le plaquage ventral”, alors que les gendarmes assurent ne pas avoir utilisé cette technique d’interpellation controversée.

Depuis 2016, cette affaire est devenue une bataille entre les experts judiciaires qui écartent la responsabilité des gendarmes et les médecins choisis par la famille qui balayent leurs conclusions.

Ni témoins, ni vidéos

Adama Traoré était mort dans la caserne de Persan, près de deux heures après avoir été arrêté dans sa ville de Beaumont-sur-Oise au terme d’une course-poursuite et après avoir échappé à une première interpellation un jour de canicule.

Ni témoins, ni vidéos n’ont rendu compte de la scène, uniquement connue par le témoignage des trois gendarmes et les conclusions des médecins.

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