Cérémonie d’hommage national en mémoire de l’agente administrative tuée à Rambouillet – Le Monde

Jean Castex lors de la cérémonie d’hommage à Stéphanie Monfermé, agente administrative assassinée dans un commissariat de Rambouillet le 23 avril.

Une cérémonie d’hommage national présidée par le premier ministre, Jean Castex, a eu lieu vendredi 30 avril à Rambouillet (Yvelines) en mémoire de Stéphanie Monfermé, l’agente administrative assassinée une semaine auparavant dans le commissariat de la ville.

Un grand portrait en noir et blanc de Stéphanie Monfermé a été solennellement porté par des policiers au début de la cérémonie. Le chef du gouvernement a par la suite prononcé un discours, dans la ville située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris, avant de remettre la Légion d’honneur à titre posthume à l’agente administrative de 49 ans, mortellement poignardée le 23 avril. 

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Elle « était partout chez elle à Rambouillet car ici les habitants la saluaient, le plus souvent par son seul prénom », a assuré M. Castex lors de son discours :

« Pourquoi cette haine d’un homme à l’égard d’une femme qu’il ne connaissait pas ? Parce qu’elle incarnait la police française et donc l’autorité de l’Etat. Votre collègue travaillait pour cette police qui est le rempart des citoyens contre la violence, la délinquance et le terrorisme. Votre collègue a été assassinée parce qu’elle servait son pays, parce qu’elle était au service de la France. »

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, et cinq ministres ont assisté à la cérémonie : Gérald Darmanin (intérieur), Eric Dupond-Moretti (justice), Amélie de Montchalin (fonction publique), Marlène Schiappa (citoyenneté) et Nadia Hai (ville).

Une centaine de personnalités

La cérémonie s’est tenue sur une esplanade proche du commissariat où l’assaillant a surgi et a frappé Stéphanie Monfermé de deux coups de couteau, dans le sas d’entrée de l’hôtel de police. Une centaine de personnalités et d’élus se sont rassemblés à proximité. Parmi eux, on comptait Valérie Pécresse (Libres !), Marine Le Pen (RN), Olivier Faure (PS), Laurent de Saint-Martin, Aurore Bergé (LRM) ou encore Clémentine Autain (LFI).

Le président de la République, Emmanuel Macron, était présent jeudi aux obsèques – privées – de cette fonctionnaire du ministère de l’intérieur, qui officiait à l’hôtel de police de Rambouillet depuis vingt-huit ans, sans arme ni uniforme.

Victime du onzième attentat prenant des policiers pour cible depuis 2014, Stéphanie Monfermé était l’une des 12 500 agents administratifs de la police nationale. Lors d’un premier hommage rendu lundi, la maire de Rambouillet, Véronique Matillon, avait salué une « femme exceptionnelle », mère de deux filles, ayant « consacré sa vie » aux « autres ».

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Cet assassinat est survenu dans le département des Yvelines, déjà marqué par la décapitation de l’enseignant Samuel Paty il y a six mois et l’assassinat d’un couple de fonctionnaires de police en 2016.

L’auteur de l’attaque de Rambouillet, Jamel G., un ressortissant tunisien de 36 ans, a été tué sur place par les tirs d’un policier. Ce chauffeur-livreur domicilié à Rambouillet était dépourvu de casier judiciaire et inconnu des services de renseignement et de la justice. Mais son mode opératoire correspond aux appels récurrents du groupe Etat islamique (EI) à s’attaquer aux forces de l’ordre.

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Le Monde avec AFP

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