“Cela pose un vrai problème”: l’infectiologue Karine Lacombe opposée au pass sanitaire à l’hôpital – BFMTV

La cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP) estime que l’instauration du pass sanitaire pour les établissements de santé “s’apparenterait à un refus de soins”.

Le projet de loi sanitaire, sur lequel le Conseil constitutionnel doit se prononcer ce jeudi, est critiqué sur plusieurs volets, et notamment en raison de l’instauration du pass sanitaire dans les établissements de santé. Une mise en place qui, si elle est validée, “pose un vrai problème” pour l’infectiologue Karine Lacombe.

“Nous, soignants, sommes évidemment opposés à ce que l’accès aux soins soit conditionné au pass sanitaire, que l’accès aux soins se fasse en urgence ou pas”, a déclaré sur France Inter ce jeudi la cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP).

“L’accès aux soins doit être égalitaire pour tous”

Le projet de loi sanitaire, qui doit a priori entrer en vigueur le 9 août prochain, prévoit notamment l’accès aux lieux de soins et établissements médico-sociaux conditionné à la détention d’un pass sanitaire. Une disposition qui ne s’appliquera pas aux urgences mais aux patients en attente de soins programmés ainsi qu’aux visiteurs et accompagnants.

L’infectiologue souligne la complexité que cela entraînerait par exemple pour des patients souffrant de pathologie chronique venant plusieurs fois par an pour être suivi à l’hôpital. 

“Ces personnes qui viennent en consultation, elles ne viennent pas en urgence mais elles viennent dans le cadre de l’accès aux soins qui doit être égalitaire pour tous”, poursuit Karine Lacombe qui estime qu’une telle mesure “ne pourra être acceptée par le Conseil constitutionnel parce que cela s’apparenterait à un refus de soins.”

Hugues Garnier Journaliste BFMTV

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