CARTES. Malgré les pluies, les niveaux d’eau continuent d’inquiéter dans plusieurs régions – Ouest-France

Vent, pluie, fraîcheur, l’automne semble s’être installé ces derniers jours. Cependant, le mois de novembre 2022, qui est bien parti pour être le plus chaud jamais enregistré en France, ne comble pas les déficits de pluies hérités de la sécheresse historique de l’été.

Certains départements ont retrouvé une situation proche de la normale, et par endroits les arrêtés de restrictions d’eau ont été assouplis, notamment dans le Puy-de-Dôme et le Calvados en fin de semaine dernière.

En effet, les quelques épisodes pluvieux survenus depuis septembre ne compensent pas les mois précédents. Les niveaux des cours d’eau et des nappes phréatiques sont toujours préoccupants dans plusieurs régions.

Des restrictions toujours en cours

Selon Propluvia, le site du ministère de la Transition écologique qui recense les arrêtés préfectoraux de restrictions d’eau, seuls 40 départements n’appliquent plus de vigilance ou de restriction au 21 novembre 2022 en France métropolitaine.

Pour rappel, l’usage de l’eau peut être restreint selon quatre niveaux de sévérité de la sécheresse : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise. En fonction des niveaux, différents types d’usage de l’eau sont limités voire prohibés : arrosage des jardins, lavage des voitures, vidange des piscines…

Vingt-trois départements sont toujours actuellement affectés par des restrictions allant jusqu’au niveau crise, 14 sont en alerte renforcée, 10 en alerte et 9 en vigilance. Voici la situation au 21 novembre :

Les nappes phréatiques toujours basses

Si des restrictions d’eau sont maintenues dans une partie du pays, c’est que les niveaux d’eau ne sont pas satisfaisants. Dans un point au 1er novembre publié la semaine dernière, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), qui étudie le sous-sol français, constate que les pluies sont insuffisantes pour compenser les déficits accumulés depuis le début de l’année​.

Selon le BRGM, la situation globale n’évolue que peu​, et les niveaux des nappes phréatiques demeurent nettement inférieurs ​à ceux de l’année dernière.

Une majorité de nappes étaient au 1er novembre à des niveaux allant de modérément bas ​à très bas :

Les niveaux sont bas et continuent de baisser notamment dans les Pays de la Loire, en Aquitaine, dans le Sud-Est. Quelques zones sont à des niveaux autour de la moyenne, notamment dans le Sud-Ouest, en région parisienne et en Alsace.

Aucune zone n’est au-dessus des moyennes.

Période charnière

Au vu de la situation, le BRGM appelle les préfets concernés à maintenir les arrêtés de restrictions de l’usage d’eau. Pour l’établissement public, l’unique solution pour préserver l’état des nappes […] est de limiter les prélèvements en eau ».

L’automne est en effet un moment important dans le cycle de l’eau car c’est la saison pendant laquelle normalement les nappes phréatiques se rechargent. Partant déjà souvent d’une situation de déficit, les pluies actuelles ne sont pas pour l’instant suffisantes pour atteindre ne serait-ce qu’un niveau moyen.

Le BRGM espère donc des pluies abondantes et longues dans les prochains mois et jusqu’au printemps​. Au vu du niveau des nappes, ce serait une bonne nouvelle.

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