Carte du déconfinement en Occitanie : le Lot en rouge, le Gers et le Tarn en orange, le point dans tous les d – France 3 Régions

La région Occitanie a été relativement épargnée par l’épidémie de coronavirus et la majorité des départements devraient donc pouvoir être classés “vert” pour le déconfinement progressif à partir du 11 mai.
Le premier ministre a en effet annoncé ce mardi à l’assemblée nationale que les mesures de confinement liées au coronavirus seraient partiellement levées mais selon certaines conditions. Edouard Philippe a mis en garde contre les risques de relâchement avant cette date.Trois critères permettront de classer les départements en rouge ou en vert : 

  • le taux de cas nouveaux de coronavirus dans la population sur une période de sept jours
  • les capacités hospitalières, évaluées au niveau régional (lits de réanimation et soins intensifs)
  • le niveau de préparation de chaque territoire pour pouvoir tester tous les patients présentant des symptômes

A compter de ce jeudi, le directeur général de la santé présentera tous les soirs la carte avec ces résultats, pour permettre aux départements de se préparer.
Cette carte pourra ensuite évoluer tous les jours avant d’être “cristallisée” le 7 mai, chaque département étant alors fixé sur la catégorie “rouge” ou “verte” dans laquelle il sera classé après le 11 mai.
Sur cette première carte diffusée ce jeudi 30 avril, le gouvernement a placé 35 départements en “rouge”, dont l’ensemble de l’Ile-de-France et le quart nord-est du pays ainsi que le département du Lot.
 

 

Pas de services saturés dans les hôpitaux

Les hôpitaux de la région Occitanie ont réussi à faire face à l’épidémie qui est arrivée un peu plus tard que dans le Grand Est. Il n’y a pas eu de services saturés et le confinement a eu le temps de faire effet et de ralentir la circulation du virus.
Enfin concernant les tests, les capacités sont bonnes dans la région.

Plus de 15 000 tests par jour disponibles en Occitanie

“On est rassuré”, nous dit Richard Fabre, le président de l’union régionale des professions de santé section biologie. “Avec les CHU de Nîmes, de Montpellier et de Toulouse nous avons des capacités importantes et avec les laboratoires privés on double ces moyens”, explique-t-il.
Sur la région Occitanie, cela représente la possibilité de faire “15 500 tests RT-PCR par jour”, précise Richard Fabre.
Et les laboratoires continuent à augmenter encore leurs moyens de tester en achetant des kits de prélèvements. 
Le Tarn, l’Aude, le Gers et l’Ariège ont des capacités plus réduites mais la Haute-Garonne et l’Hérault pourront aider les départements qui se trouveraient en difficulté.
 

Le Lot en rouge, le Tarn et le Gers en orange

Malgré ces données plutôt rassurantes pour assurer le déconfinement dans notre région. Le département du Lot est classé en rouge par le gouvernement. Cela signifie que la circulation du virus est trop active et/ou que les capacités de réanimation sont en tension.
Les départements du Tarn et du Gers sont classés orange.
La préfecture du Tarn nous indique ce jeudi soir que le département est présenté en orange car “nous avons recensé une baisse significative de passages aux urgences pour des pathologies “habituelles” qui a permis aux soignants d’avoir une stratégie beaucoup plus offensive sur les campagnes de dépistage et d’avoir donc de plus nombreuses hospitalisations pour suspicions de Covid 19″.
Par ailleur précise le communiqué de la préfecture “la tension hospitalière ayant été plus faible, elle a permis la prise en charge de tous les cas graves recensés en EHPAD”.

Voici la carte provisoire de déconfinement des départements de la région Occitanie
 

 

Les différents types de tests pour lutter contre le coronavirus  

  • Tests RT-PCR

Utilisés depuis le début de l’épidémie, ces tests virologiques servent à faire un diagnostic et donc à dire si un malade est infecté au moment où on les réalise. 
La technique utilisée, dite RT-PCR, est une méthode de détection du génome du virus. Pour cela, on doit aller chercher le virus dans les sécrétions du malade. Le prélèvement est effectué en introduisant profondément un écouvillon (long coton-tige) dans son nez (ou sa bouche dans certaines pays).
Le prélèvement peut être fait en laboratoire de ville, à l’hôpital mais aussi en “drive”, sur des parkings (la personne testée restant au volant de son véhicule).
Le résultat tombe en laboratoire au bout de quelques heures.

La technique RT-PCR est fiable, mais le prélèvement doit être correctement réalisé, faute de quoi on risque de ne pas détecter un malade. Il ne faut pas se contenter de placer l’écouvillon dans la narine, mais l’enfoncer dans les fosses nasales pour aller buter jusqu’à la partie supérieure du pharynx.
L’autre facteur d’erreur est le moment où le prélèvement est réalisé. Si un malade est testé très tôt pendant la phase d’incubation ou tout à la fin de la maladie, la quantité de virus peut ne pas être suffisante pour qu’il soit repéré.
On estime à environ 30% la proportion de ces “faux négatifs” (autrement dit, on passe à côté de 3 malades sur 10).
 

  •  Tests de sérologie

Ces tests, pour lesquels une prise de sang suffit, n’ont pas le même objectif que la RT-PCR. Ils visent à déterminer après coup si un individu a été en contact avec le virus en détectant les anticorps (la réponse du système immunitaire).
Il y a quelques semaines, les autorités sanitaires mondiales en attendaient beaucoup pour déterminer qui était immunisé et pouvait donc sortir du confinement. 
Mais ces espoirs ont été douchés: on ne sait pas encore si les personnes qui ont contracté le nouveau coronavirus sont ensuite immunisées et protégées contre une réinfection. Et même si cette immunité existe, il est impossible de dire combien de temps elle dure.
 

  • Tests de neutralisation

Ces tests sont eux aussi des tests de sérologie (de “sérum”, partie liquide du plasma sanguin), mais poussent la logique plus loin. Ils ne visent pas seulement à détecter la présence d’anticorps, mais à mesurer leur efficacité contre le virus.
En France, l’Institut Pasteur en a développé deux. “L’un utilise du vrai virus, il est donc lourd à manipuler et doit l’être dans des laboratoires de sécurité P3. L’autre utilise un pseudovirus” non infectieux et est plus facile à utiliser, explique Olivier Schwartz, responsable de l’unité virus et immunité à l’Institut Pasteur.
Ce type de tests n’en est pour l’instant qu’à l’étape de la recherche, loin d’une future commercialisation.
“D’autres travaux seront nécessaires pour déterminer la quantité d’anticorps neutralisants susceptible de contribuer à la protection, ainsi que leur persistance dans le temps”, précise l’Institut Pasteur.
 

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