Carte Covid-19 : cinq zones, cinq couleurs, on vous explique comment s’y retrouver – Midi Libre

Les cinq couleurs et nuances de couleur qui couvrent depuis ce mercredi la carte de suivi de l’épidémie de coronavirus dans les départements de France doivent permettre de mieux comprendre la situation des différents territoires. Et de l’affiner au niveau des métropoles, dont Montpellier classée en zone d’alerte renforcée. Ce qui n’est pas le cas de l’ensemble de l’Hérault.

Gris, rose, rouge, rouge écarlate et un noir rayé de blanc, dont chacun espère qu’il ne colorera jamais aucun département de métropole ou d’outre-mer. Les cinq couleurs listées par le ministre de la Santé Olivier Véran, mercredi, sont autant de niveaux d’alerte sanitaire quant à la progression du virus, dans lesquelles il n’est pas simple de se retrouver.

Les trois critères

Les trois critères de l'incidence et de l'occupation de lits de réanimation.
Les trois critères de l’incidence et de l’occupation de lits de réanimation. – Ministère de la Santé

Le mécanisme d’avancement d’un territoire dans cette échelle d’alerte est a priori clair. Il est basé sur la combinaison de trois facteurs : le taux d’incidence (c’est-à-dire le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants), le taux d’incidence chez les personnes âgées, de 65 ans et plus, le pourcentage de lits de réanimation occupés par des patients souffrant de formes graves du Covid-19.

Selon le site du ministère de la Santé le dernier point connu – le prochain sera effectué ce vendredi – fait état d’un taux d’incidence de 94,87 pour l’ensemble de la France à la date du mercredi 23 septembre. Contre 4,31 à la mi-juin, le plus bas indiqué ces derniers mois. Sur la base de ces trois critères, les départements ou les métropoles  “grimpent” dans l’échelle de couleur ou pas.

Les cinq couleurs

Gris : la zone de vigilance Le virus circule, mais dans des proportions en deçà des seuils de déclenchement dans les trois critères. Trente-deux départements sont dans ce cas. Dont le Finistère et les Côtes-d’Armor, pourtant classés en rouge au cœur de l’été, où la tension est donc redescendue. C’est aussi le cas de la Charente ou des départements montagneux du centre, du Jura et des Vosges.

Rose : la zone d’alerte Le taux d’incidence du virus a dépassé 50 pour 100 000 habitants. Il circule activement. Ces départements, la grande majorité du territoire en fait, étaient colorés en rouge sur la carte d’alerte publiée par Santé publique France auparavant. On y trouve la totalité des départements d’Occitanie.

Dans l’Hérault, le 20 septembre, le taux d’incidence général était de 97,4. Dans le Gard de 94,6. Dans l’Aude de 54,5. Dans les Pyrénées-Orientales de 93,1. En Aveyron de 76,2. En Lozère de 62,9.

Rouge : la zone d’alerte renforcée Le taux d’incidence du virus dans la population est supérieur à 150 cas positifs pour 100 000 habitants. ET il dépasse 50 cas positifs pour 100 000 habitants chez les personnes âgées, qui restent les plus vulnérables. Une série de grandes métropoles ont été déclarées en état d’alerte sanitaire renforcée, Montpellier et Toulouse y côtoyant Rouen, Grenoble, Rennes, Lille, Lyon, Saint-Etienne et Paris (y compris sa première ceinture).

Les métropoles de Montpellier et Toulouse ont dépassé deux seuils d’alerte

Rouge écarlate : la zone d’alerte maximale Les trois critères se combinent cette fois. Un taux d’incidence dans l’ensemble de la population de plus de 250 cas positifs pour 100 000 habitants ET supérieur à 100 pour 100 000 personnes âgées de 65 ans et plus ET 30% et plus des lits de réanimation occupés par des personnes souffrant du coronavirus. C’est en alerte maximale que se trouvent désormais l’agglomération de Marseille – Aix-en-Provence et la Guadeloupe.

En zone d'alerte maximale, Aix-Marseille et la Guadeloupe.
En zone d’alerte maximale, Aix-Marseille et la Guadeloupe. – Ministère de la Santé

Rayé noir et blanc : l’état d’urgence sanitaire Olivier Véran n’a pas évoqué les seuils de déclenchement de cet état d’urgence. Qui renvoie cependant à ce mardi 17 mars dernier où la France avait basculé dans un confinement généralisé. De telles restrictions de circulation seraient donc limitées géographiquement.

Les dispositions sanitaires

Le passage de gris à rose est une décision gouvernementale prise par décret. La distanciation sociale, les gestes barrière, le lavage des mains, l’interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes sont des dénominateurs communs à toutes les zones. Mais chaque changement de couleur ouvre aux préfets la faculté de durcir les mesures sanitaires en vigueur dans un département ou un territoire métropolitain.

[#COVID19] Découvrez les territoires en ZONE ALERTE RENFORCÉE et les mesures associées prenant effet dès samedi ⤵️ pic.twitter.com/ka3kLWKhyB

— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) September 24, 2020

Dans les zones d’alerte renforcée, rouge, la jauge maximale est fixée à 1 000 personnes, les grands événements sont interdits, les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public aussi, les bars – pas les restaurants – baissent le rideau à 22 h au plus tard, les salles de sport, gymnases, salles de fête sont fermés. Ce qui n’a pas empêché le préfet de Gironde d’aller plus loin, en fermant les restaurants de Bordeaux à 22 h, ce que n’a pas fait celui du Rhône pour Lyon.

La durée d’application

Ces mesures sont applicables pour 15 jours, dès lundi pour Aix-en-Provence – Marseille et la Guadeloupe, dès samedi pour les métropoles en alerte renforcée.

Les métropoles classées en zone d’alerte renforcée (Montpellier, Toulouse) voient donc planer la menace d’une fermeture des bars et restaurants non plus à 22h, mais pure et simple, en cas de dégradation marquée de leur situation sanitaire et de classement en zone d’alerte maximale.

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