Buisson au procès des sondages de l’Elysée : «Sarkozy achetait un vecteur de communication médiatique» – Libération

A la barre

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Le politologue de la droite extrême a détaillé à la barre lundi son action auprès du président de la République, avec lequel il est brouillé depuis. Il risque jusqu’à sept ans de prison.

«Il y a évidemment un éclairage politique à donner à cette affaire, qui n’a pas été fait jusqu’à présent.» Depuis l’ouverture il y a une semaine du procès des sondages de l’Elysée, Patrick Buisson piaffait d’impatience sur le banc des prévenus. L’heure était donc enfin venue, lundi après-midi, pour sa grande explication à la barre. Très droit dans ses bottes, lui qui risque jusqu’à sept ans de prison pour détournement de fonds publics, clame au contraire sa contribution à la transparence financière de son pays.

Après avoir conseillé dans l’ombre Charles Pasqua, Philippe de Villiers, Alain Madelin et même François Bayrou, l’ex-journaliste (ancien patron de Minute puis de Valeurs actuelles) s’était donc mis au service quasi exclusif de Nicolas Sarkozy durant son quinquennat – tout en conservant la direction de la chaîne Histoire (filiale du groupe Bouygues), son autre dada. Bluffé par le flair de Buisson – il avait anticipé le non au referendum de 2005 – Sarkozy ne pourra plus se passer de lui : «Jusqu’à quatre coups de fil par jour, dont au moins un le soir, avant la nuit.»

Le contrat signé en juin 2007 entre la présidence de la République …

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